Les recherches sur le bonheur sont claires: les gens les plus heureux sont ceux qui ont des liens proches et des contacts réguliers avec leurs familles et amis. Décider d’élever en famille ses enfants pour avoir les liens proches, plutôt que de choisir la garderie ou parfois l’école, est une méthode conventionnelle mais plutôt marginale de nos jours. Ce qui met les parents à la maison souvent à part, une nouveauté historique dans notre société.
Si vous voulez nous aider (et, hum, qu’on continue de se parler), voici un petit guide humoristique des choses à éviter de penser ou mentionner, et celles que vous pouvez nous dire à profusion.
SVP, oubliez ça:
1. Ma préférée, qui ne m’est jamais arrivée mais souvent relatée par les familles nombreuses devant le nombre d’enfants: “Savez-vous comment on les fait?”
“Euh… Tu veux vraiment qu’on explique nos relations intimes, à l’épicerie?”
Nous connaissons les arguments utilisés en société contre le fait d’avoir des enfants. Chacun a le droit le choisir de nos jours, et c’est super. Mais chacun a droit au respect de son choix aussi. Si vous nous posez cette question de cette manière on dirait que le respect envers notre choix a “pris le bord”.
Si vous voulez plus de détails, juste nous le demander sans affront direct. Par exemple, nos réponses se feront dans le respect aussi et pourraient être que nous avons pensé au fait d’avoir plus d’enfants car nous les considérons comme des cadeaux de la vie, ou que vivre à plusieurs permet de mettre nos valeurs à la bonne place et favoriser des pratiques écoresponsables, comme moins de sorties par véhicule (car ça peut être tout un sport et on met notre argent selon nos vraies priorités testées), favoriser le partage des ressources, ou offrir à nos enfants possiblement de meilleurs amis pour la vie.
2. “Hiiiiii! Y’en a dedans! Y’a-tu toujours été comme ça? En tout cas je serais pas capable de rester tout le temps avec mes enfants comme toi!”
“Ben oui, c’est un enfant. [Pétant de vie, en pleine santé, un peu pris dans la vie moderne qui a coupé l’espace de course, d’exploration naturelle, et de soutien par la communauté proche.]
Est-ce qu’être dans ma situation te rebuterait? C’est gentil [non]!”
Avec ce genre de commentaire sur nos enfants, la prunelle de nos yeux, l’effort de nos journée, notre travail et notre rôle, nous pouvons se sentir attaqués ou découragés. Oui, je sais, des fois un enfant peut être “pas ben ben commode” – comme toute personne. Ça ne nous aide pas de se le faire répéter. Non, nous ne le contrôlons pas, mais faisons de notre mieux pour l’accompagner car nous voulons qu’il vivre libre aussi (tout en respectant un minimum de principes comme ne pas faire mal à un autre). Ça peut arriver des écarts aux comportements normalement attendus. Mais il peut être tellement merveilleux la plupart du temps, si vous voulez voir le positif aussi! À 18 ans avec nos bons soins et soutien (j’inclus ceux de notre entourage) il pourrait être un adulte responsable comme bien des gens. Il est encore petit, il a droit à de la compréhension et nous comme parent à ne pas être jugé et se sentir rabaissé.
Non, ce n’est pas une maladie d’avoir envie de bouger ou d’agacer. Les Yequanas, un des peuples les plus heureux, ne parlent pas de manière dénigrante en particulier des garçons. Ils remarquent leur comportement typique comme un bienfait. Les garçons sont nos hommes de demain, et c’est aujourd’hui que se forgent leurs identités. Leurs capacités motrices en feront des hommes d’action. La bienfaisance envers eux, des hommes bons. De bonnes personnes pour changer le monde, j’en veux dans ma maison, et j’aimerais bien que vous les soutenez aussi.
Chacun a le droit à son mode de vie, et si vous comme parent voulez retourner travailler lorsque l’enfant est prêt c’est OK. Nous demandons juste comme parents à la maison de ne pas ouvertement dénigrer notre choix. Et nous aimons en général aussi avoir des passions hors de la vie avec nos enfants, nous essayons juste de choisir la meilleure situation pour notre famille. Si on parlait de nos intérêts communs ou nos projets plutôt?
3. “Tu devrais [insérer conseil qui se veut bienveillant peut-être mais qui n’est pas du tout sollicité, comme “l’envoyer à la garderie/ l’école”, “le faire vacciner”, ou bien, bien d’autres.]”
“Bof, si je voulais un avis, je le demanderais.”
D’abord, il est prouvé que rester avec son enfant jusqu’à temps que celui soit prêt à être autonome serait le meilleur pour l’enfant [articles documentés ici, et ici]. C’est platte d’avoir tout le temps à expliquer ce qui devrait aller de soi.
Mais encore une fois c’est OK d’avoir des positions différentes. Si vous pensez qu’on a négligé quelque chose, comme le ménage, essayez de vous mettre dans notre position et vivre notre journée – souvent un parent à la maison est toujours debout et travaille environ 100 heures par semaine, selon un sondage sur Salary.com, sur diverses tâches. Ça se peut qu’il y en aille, des grenailles sur votre chaise. Et des décorations d’enfants, je veux dire, des mains collantes sur le fridge. Dans 20 ans, nous aussi aurons peut-être une maison archi-propre. Mais pour l’instant ces trouvailles temporaires nous permettent de conserver notre sanité et de focuser sur l’important.
Si vous pensez qu’on ne sait pas quelque chose, peut être nous envoyer un lien pertinent et bien recherché sur le sujet plutôt qu’une opinion “à frette” par la tête serait mieux apprécié. Merci ben!
Vraiment, gênez-vous pas pour:
4. Nous offrir de l’aide (qui aide vraiment)
Si nous avons un nouveau bébé, ce qui nous aiderait vraiment est de nous laisser nous reposer (par exemple, limiter les visites à l’hôpital) et aider dans nos tâches (par exemple préparer ou emporter des repas, offrir de passer pour aider au ménage, offrir de garder les plus vieux). Bébé va grandir, et vous pourrez le voir à volonté, et le garder plus tard!
Merci de comprendre si c’est difficile d’aller chez vous et préférer que vous passiez à la place. Souvent ça peut nous prendre 1 heure juste de tout préparer, sans parler de la ride en auto aller et retour avec des enfants qui voulaient, mais plus maintenant, faire de la route.
Le téléphone avant la tombée du soleil (quoiqu’on peut tomber de sommeil après) est à vos risques et on pourrait sembler parler à nos personnalités multiples, euh je veux dire, on pourrait être interrompus par des demandes ou des cris de jeux de guerre stridents. Un email ou un message sur le répondeur si ce n’est pas urgent, pour qu’on vous recontacte plus calme, sans penser “il ne répond pas encore lui!”, serait gentil.
Merci d’offrir de garder, et si c’est difficile pour vous, de le faire à plusieurs, et de faire cela dans le respect de leurs besoins, comme avoir la possibilité de bouger. C’est super si vous voulez nous simplifier la vie et le faire chez nous! Ça fait du bien de savoir que nos enfants peuvent être proches et compter sur vous aussi, en plus de nous rappeler à nous-mêmes même juste quelques heures par semaine. Les parents Yequanas considèrent que leurs enfants ne leur appartiennent pas, et la communauté les soutient et les respecte. On aime ça!
5. Nous demander des trucs
Si vous trouvez qu’on fait des choses bien, demandez-nous des trucs. Ça nous fait plaisir d’aider nos proches aussi!
Et si nous mettons sur nos réseaux sociaux ou ou envoyons des liens documentés et des suggestions de livres pertinents, ça serait génial que vous les lisiez, vous aussi.
6. Nous dire qu’on est vos modèles
Si vous le pensez, dites-le nous, envoyez-nous des fleurs, faites-nous un poster de nos éloges! Je rigole… Un peu.
Sérieux, nous avons de la reconnaissance sous forme de becs (baveux), mais souvent peu de l’extérieur, alors un bon commentaire nous fait chaud au cœur.
Merci d’être dans nos vies et de faire de votre mieux pour nous soutenir. Nous ferons de notre mieux pour vous rendre la pareille dans vos vies et projets. Sur ce, allons en paix et harmonie!
Je termine présentement un livre pour aider à être un parent à la maison heureux, merci de vous inscrire au site pour en savoir la sortie et gratuités pour lecteurs. Au plaisir!
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