L’amour est le plus joli larcin que la société ait su faire à la nature; mais la maternité, n’est-ce pas la nature dans sa joie?
~ Honoré de Balzac
Sept ans comme maman à la maison. C’est ébahie que je fais le total lorsque je regarde derrière nous.
Incroyable, car dans les journées difficiles, je n’aurais jamais cru que le temps filerait si vite, comme “ils” disent, finalement.
Magique, car au-delà de ce temps, je suis heureuse de l’avoir passé avec mes enfants à temps plein. Je ne l’échangerais pour rien au monde… même des millions. Je ne regrette rien, surtout pas d’avoir mise “une carrière” sur la glace. Car j’ai trouvé mieux.
J’ai trouvé ma vocation dans la maternité.
En regardant vers l’avant, je me disais que j’assisterais à tous les premiers moments attendrissants. Les dents qui ont fait leur apparence. Ou leur disparition. Les syllabes indéchiffrables mais tellement cutes, et les phrases d’êtres donc intelligents. En le vivant, c’est parfois moins rose qu’on se l’imaginait. Pour ne pas ne pas le dire, des fois, on a hâte que des phases passent. Mais c’est ok. Car on ne voit pas qu’une seule couleur de la vie, mais toute la gamme de celle-ci. AVEC nos enfants. Car c’est souvent plus beau qu’on se l’imaginait. J’ai en tête en l’écrivant tout l’amour que mes deux plus vieux nous vouent – il confirment mon choix de suivre mon instinct et de faire du maternage de proximité.
La vocation de la maternité porte bien son nom. Et donne espoir par son appellation.
Un volontaire pour une cause qui tient à coeur sait qu’il fait ce qui doit être fait. Accomplir sa mission vaut plus que tous les honneurs et les récompenses. Il le fait, car c’est la chose à faire que lui dicte son coeur… ou que réclame des êtres qu’il chérit.
Il sait aussi que le périple risque de ne pas être facile. De cela il faut se rappeler, et s’encourager. Lorsque les crises tonnent, lorsque le ciel semble nous tomber sur la tête – on se replie, on s’accroche, on passe au travers. De l’autre côté des orages du quotidien, se trouve l’accalmie. Même au milieu des nuages menaçants, si on sait rester serein, il se trouve des percées de soleil qui font naître l’arc-en-ciel. Un lien d’attachement si fort qu’il tient notre famille forte et en place. Un lien qui le restera pour la vie, selon toutes probabilités.
Accepter la parentalité comme vocation principale déjoue aussi la paresse, l’envie, ou l’apathie. Nous arrivons à passer à travers les épisodes de brume avec courage et ténacité. Notre cause nous tient à coeur, et nos efforts aisément se multiplient. Même si on est fatigué à la fin de la journée pour faciliter une autre activité d’apprentissage de nos petits chéris, on fait ce qu’il faut faire. Ce que nous dicte notre petite voix intérieure.
Comme un sage jardinier, on participe à la beauté de la vie. On en goûte le miracle à chaque instant – ou sinon, on doit se le rappeler. Nos bons soins, sans négligence, ou efforts surhumains, beau temps, mauvais temps, aident nos précieuses pousses à réaliser leur potentiel inhérent… pour ne pas dire divin. Notre mission nous rappelle à l’essentiel, et ce faisant nous en récoltons tous un bonheur serein.
Et nous en ressortons grandi. Ce n’est pas seulement ceux qu’on aide qui prennent leur envol. Nous aussi. On met de côté l’ego, à coup d’insomnie pour veiller sur nos petits. Notre coeur s’agrandit, et si on sait bien savourer le miracle de la vie, notre joie aussi.
Je suis heureuse de ma vocation choisie. Elle me donne des ailes, moi aussi.
Mes deux petits hommes, j’entrevois que vous tomberez sur ces doux mots dans plusieurs révolutions de saisons. J’aimerais vous dire ce que c’est maintenant, d’avoir la chance d’être votre maman depuis sept ans.
De petit monkey, tu es passé à Cutie pie. Il n’y a pas grand chose de mieux dans la vie que d’assister à ton rire cristallin. Quand je vous ai vu toi et ton frère, je ne m’attendais pas à ça: tomber en amour direct-là. Les premiers temps me restent plutôt vaporeux – cadeau indirect d’être parent de bébé fois deux. Mais ta belle bouille, elle reste gravée. Tes premiers faits n’avaient pas finis de m’épater. Tu me surprends encore au quotidien; petit mathématicien, raconteur de jeux vidéos bilingue, blogueur foodie, amateur de jeux sous la pluie. Le coeur tendre, les idées arrêtées, l’humeur contagieuse… j’espère ne jamais entraver ta joie de vivre. Suis à jamais ta meilleure voie, je serai toujours là pour toi.
Et petit joey, tu n’en veux plus de surnoms, fier d’être grand. Tes premiers pas dans la vie, en se garochant vers l’avant dans le lit, témoignaient déjà de ta taquinerie et ton autonomie. Je ne me doutais pas qu’en te laissant regarder le mécanisme du vélo plutôt que de te forcer à en faire, tu te découvrais si tôt une passion qui pourrait être une carrière. Dédié aux “machines”, j’espère que notre parcours d’éducation à la maison continuera à te rendre épanoui. Ton aide est précieuse, ainsi que ta constante compagnie. Conserve ton “cheeeeeze” et ton grand coeur, je t’en prie.
Il approche, bon 7e anniversaire mes grands! Mon souhait lorsque vous soufflerez vos bougies: j’espère que l’on restera une famille unie pour toute la vie.
Le coup de minuit approche au moment où j’écris. Un bel accomplissement, une journée pleine de joie et d’amour remplie. D’un autre jour à venir avec vous je me réjouis.
Ressources
Notre blog collectif, référence pour parents à la maison Mamans Zen
Le regroupement de papas et mamans à la maison Facebook
Je suis une maman professionnelle
Article tiré de mon livre blogué Journal d’une maman à la maison. Merci de partager l’article à des intéressés!
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