Être parent, c’est ce que plusieurs d’entre nous veulent être ou consacrent une bonne partie de nos vies.
On a tous en tête une image lorsqu’on pense à être parent.
L’autre jour, je suis tombée sur cette image:

“Ce que je pensais qu’être parent allait avoir l’air… Ce que c’est en vérité.”
Elle est caricaturale, mais on en rit, parce qu’il y a une part de vérité.
Attention, je vais être (peut-être brutalement) honnête.
Être parent et être heureux, non, ce n’est pas toujours facile.
Il faut même souvent être super proactifs pour y arriver.
Parce que c’est une obsession passion pour moi depuis vingt ans, je pourrais vous lancer des stats et recherches sur le bonheur, et depuis une douzaine d’année, spécialement sur le bonheur en famille.
Des belles phrases, des sagesses, des trouvailles, qu’on se répète comme un mantra, pour vraiment y croire.
Sauf que sous ce couvert de bonnes intentions, d’espoirs, et de découvertes qu’on se parle et partage entre parents et érudits, il reste que dans le train-train quotidien la vie de parent se révèle souvent dure.
C’est plus une mission, où il y a beaucoup de joies, mais aussi des problèmes, de l’épuisement, et souvent du stress.
Bref, être parent, c’est dur.
Je parle surtout pour la famille moderne typique, nucléaire ou monoparentale, qui est moins bien soutenue par une tribu. Les premières années de parentalité, et souvent les suivantes, elles sont difficiles.
Par exemple, vite de même, c’est de ne plus décider de l’heure de notre lever. Dormir plus tard, on oublie ça. On dit qu’un bébé qui fait ses « nuits », c’est un gros 4-6 heures. Un parent qui dort la nuit, bien, c’est souvent ça aussi.
C’est passer presque seul au travers de la tornade qui a saccagée notre vie rangée : coliques, rages de dents, crises quotidiennes, ennui, discipline, rendez-vous, manque de temps, fatigue chronique, petits et gros bobos… Et ça autant de notre petit que les nôtres. C’est être là ou pouvoir être là 24 heures sur 24 au besoin. Ça n’arrête jamais.
C’est se taper Caillou, Disney, des cris (Maman? Maman! MAMAN!) et des jeux tellement répétitifs…. que parfois traverser dans le noir une chambre pleine de petites pièces de LEGO nous semble un supplice moins pire.
C’est gérer être dépassé par les chicanes de frères et sœurs. Rester incrédule devant le nombre qu’il peut y avoir à l’heure. Ça nous semblait moins tannant et plus amusant quand on le faisait étant jeune.
C’est gruger son frein beaucoup de travail sur soi. On pense savoir c’est quoi la patience avant d’être parent? La zénitude atteint un autre niveau, ou c’est ce qu’on aimerait en tout cas, quand on devient parent.
C’est des fois une routine monotone dont on ne voit plus le bout, presque des millions de repas et collations à préparer, un ménage continuel qui ne paraît pas, et un lavage inter-minable.
C’est voir le budget partir en miettes de nourriture, vêtements tachés trop vite trop petits, activités pour enfants pas toujours appréciées, et tout le nécessaire de base. C’est aussi un tout autre exercice de revoir ses priorités. Vos connaissances vous disent ne pas “avoir d’argent” et vous tournez votre langue 7 fois en voyant leurs priorités que vous n’oseriez même pas inclure dans votre budget.
C’est souvent se demander la pressante question: “Mais comment faire pour arriver?” Et pas seulement monétairement mais aussi du côté du temps et des exigences qu’on se met, ou que la belle-mère et la société nous impose conseillent.
C’est s’en faire sur tous les thèmes de la parentalité. Accoucher naturellement, césarienne? Sage-femme, hôpital, chez soi? Allaitement, lait maternisé? Cododo, couchette? Portage, poussette, objets pour bébés, matériel d’apprentissage, assez socialisé, trop le prendre, purée ou morceaux, laver la tache de lait ou non-ça-ne-paraît-pas-de-toute-façon-on reste-chez-nous? Partir travailler, garderie, rester à la maison, travailler de la maison? Et ça, c’est juste un mini-aperçu des dilemmes de la première année!
C’est avoir besoin d’un bon break de temps en temps, un weekend, un voyage… qu’on n’arrive pas à prendre. Et qu’on passerait probablement à dormir.
Donc pourquoi, pourquoi, être parent?

#ÊtreParentLaVérité
Pourquoi s’embarquer inconsciemment dans tout ça, si être parent c’est si dur?
Parce que par ironie peut-être, être parent c’est aussi ce qu’il y a de mieux qui peut nous arriver. Et ça l’emporte sur les difficultés.
C’est par exemple se défaire du superflu. C’est souvent fini les tiroirs et le walk-in super garnis, ou le temps et l’argent pour les remplir. Les décorations qui amassent la poussière (pas de temps pour un surplus de ménage) et se font brasser (lire “briser”). Les 2-3 voyages tout inclus par année. Les autos sport de l’année. Nos ressources sont pensées, utilisées, et conservées pour l’important, des gens précieux.
C’est grandir autant que nos kids. On mûrit à vitesse supersonique nous aussi. On fait de notre mieux pour être l’adulte de la situation, rester heureux… et arrêter nos mauvaises habitudes, comme crier en langage grossier. C’est devenir un modèle, la personne qu’on rêvait d’être… ou devrait être.
C’est dire Bye! à nos croyances jusqu’à maintenant. « Il n’aura pas de sucre ni d’OGM ni ne me manquera de respect ni (insérer croyances et bonnes volontés)». On était meilleurs parents quand on parentait nos enfants fictifs. Maintenant, on apprend l’humilité, on choisit nos batailles, on fait notre gros possible.
C’est apprécier le miracle de la vie. Incroyable, un minuscule petit bout, qu’on a couvé au chaud pendant neuf mois, se met à boire, nous sourit, se tient assis, mange seul et à force de ténacité, avance et marche à la découverte du monde, en environ un an. Ça nous rend plus sensible et nous fait croire que tout est possible.
C’est vraiment apprendre à aimer inconditionnellement. Nos enfants, mais aussi notre co-parent et notre petite personne, et tant qu’à y être l’humanité, avec nos qualités et défauts qui nous rendent uniques.
C’est des journées avec des sourires tellement contagieux, des éclats de rire cristallins, des petites faces craquantes, des émerveillements sur le monde, des colleux et becs baveux, un mignon chaos, des exploits, des bavardages cools, ou des p’tites et grandes joies qui nous font chaud en dedans. C’est aider un autre à se développer à son meilleur. C’est le sentiment d’être utile et à sa place. C’est être le soleil de quelqu’un. C’est sûrement le rôle le plus important, et si on s’y donne vraiment, la plus grande réussite de notre vie, dans le fond.
Être parent, c’est dur. Ça, c’est sûr.
Mais c’est aussi tellement, tellement génial.
P.S. Être parent, en moins dur?
Parce que j’ai plongé, exploré, et suis en plein dedans moi aussi, j’aimerais vous aider à naviguer plus facilement les premières années d’être un parent. J’explique dans le nouveau cours Jeune Famille HEUREUSE ce que j’ai trouvé qui marche pour devenir et être une famille heureuse. J’y ai mis mes recherches, mais aussi les trucs trouvés. Qui fonctionnent la plupart du temps, pour la plupart des gens. Parce que oui, au final, ce n’est que vous qui saurez quelle voie prendre – mais vous aurez été éclairé sur les issues possibles et pourrez choisir la plus belle pour votre famille. Et votre satisfaction est garantie, ou argent remis. Car je crois vraiment que ce cours inégalé peut changer une vie familiale pour le mieux.
C’est votre choix. En tout cas, ça me fait plaisir de partager mes trucs avec vous sur le blogue, ou dans le cours. À vous de voir ce qui vous convient, et si vous avez besoin de plus de facilité et d’un plus grand bonheur en famille, jetez-y un oeil!
Plus de détails sur le cours Jeune Famille HEUREUSE
#ÊtreParentLaVérité
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