En plein milieu de la nuit je me réveille. À la lueur de la veilleuse, je vois ta bouille.
Des fois souriante, et elle me fait craquer.
Des fois affamée, et elle gigote vers moi.
Des fois endormie, parce que c’est moi qui me suis réveillée en premier.
On fait du cododo, bébé.
Pour la plupart du monde, ça semble bien bizarre. Peut-être même que ça sonne dangereux. Tu sais, dans la partie du monde où on vit, c’est pas bien bien commun.
Dans la partie du monde où on vit, les bébés font d’habitude chambre à part. En solo, “comme des grands”. Ça ne part pas d’une mauvaise intention, mon cœur. C’est que par chez nous, presque tout le monde fait comme ça, et c’est ce qu’on nous montre en grandissant ou dans les catalogues de produits de bébé.
Ça vient sûrement aussi de notre croyance culturelle qu’on doit se débrouiller seul le plus possible dès le départ, parce que c’est de cette manière qu’on doit «réussir dans la vie».
Mais souvent on ne réalise pas, mon cœur, que dormir seul c’est en fait bizarre pour un bébé. Que ça sonne dangereux, même. Que les bébés sont souvent plus angoissés et peuvent moins bien se développer de cette manière. Qu’ils peuvent perdent confiance ou devenir frustrés envers ceux qui sont supposés les protéger. Qu’ils peuvent en devenir malheureux.
Parce que pour toi, c’est le cododo qui te semble la chose la plus normale du monde.
Tu t’endors, et je suis avec toi. Peut-être que tu t’endors après avoir bu. Ou en buvant. Une chose est sûre, tu te sens bien et en sécurité avec moi. Parce que la noirceur, c’est effrayant pour toi. Tes gênes te dictent qu’un danger pourrait se cacher, dans ce noir.
Tu t’endors, et je suis tout près de toi. Peut-être que je te laisse dans ton lit collé contre le mien. Ou dans notre lit commun, après avoir vérifié que tout est sécuritaire. On se rassure l’un l’autre que tu es sans danger, que cette nuit va bien se passer, et qu’on pourra dormir et se rendormir le mieux possible étant donné que tu te réveilles souvent pour «manger».
Tu te réveilles, et je suis là. Tu n’as pas peur, tu n’es pas stressé, tu n’as pas d’angoisse existentielle que personne ne viendra te chercher alors que tu es là, sans défense et affamé. Je te protège, je te change si tu es mal, je te nourris. Tu es bien, tu ne réveilles pas toute la famille, tu te rendors vite, apaisé.
Pour toi, le cododo c’est la chose la plus douce et la plus belle du monde.
Un état de bonheur constant te suit, jour et nuit. Il te suivra peut-être toute ta vie, en tout cas c’est bien parti.
Tu es chanceux, mon bébé. Tous les autres bébés qui le souhaitent n’ont pas cette opportunité. Certains essaient, par exemple. Ils hurlent à s’en égosiller. Avec l’espoir qu’un jour, on va les écouter.
Mais j’ai espoir, mon cœur, que les parents, les experts, et le monde entier vont finir par les écouter si on continue de partager, entre autres, l’histoire de ton bonheur premier.
Référence, à lire aussi
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Livres sur le cododo
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- Our Babies, Ourselves: How Biology and Culture Shape the Way We Parent
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