Il s’agit d’un billet commandité que j’ai écrit pour le compte d’Aidez à faire disparaître la faimᴹᴰ à l’intention d’IZEA. Toutes les opinions qui y sont exprimées sont les miennes.
C’est drôle quand même, comment ce qui définit notre normalité évolue selon les circonstances. Prenons mon panier d’épicerie; il est rempli de fruits et légumes frais et ça me semble normal.
Pourtant, si à 14 ans j’avais vu un panier au contenu identique à celui que je pousse maintenant, j’aurais été époustouflée.
Le mot semble fort, mais je vous jure qu’à 14 ans, j’avais associé les aliments frais à la richesse. J’avais une amie d’école qui mangeait des fraises comme collation, sans que ce soit le mois de la cueillette, voir même en pleine saison froide. Je l’avais immédiatement catégorisée: ses parents devaient être riches.
Ma normalité à moi ne contenait pas d’aliments frais.
J’étais en surplus de poids, ma mère s’était découvert un diabète. La santé aussi, c’est pour les riches, que je me disais.
Un jour, je suis revenue de l’école et quelque chose d’étonnant m’attendait. Le comptoir débordait de fruits, légumes et yogourts. Nous venions de recevoir notre premier panier d’aide alimentaire. J’ai encore l’image en tête, j’étais réellement surprise par cette abondance. Des champignons frais, ça tenait presque de l’exotique pour moi…
Ma mère était mal à l’aise mais elle a osé de nouveau la semaine d’après et s’est même mise à faire du bénévolat à la banque alimentaire. J’ai pu ajouter un yogourt, de la salade à mon sandwich au jambon pour dîner.
Ce qu’on oublie souvent, c’est que c’est plus que de la nourriture qu’on l’on reçoit des banques alimentaires. L’argent qu’on sauve sur le pain en le recevant gratuitement peut être investi sur un aliment de qualité qu’on n’aurait pas acheté normalement. Dans notre cas, c’était des aliments recommandés par la nutritionniste pour le diabète qui ont pu s’ajouter à la liste d’épicerie.
J’ai vieilli et j’ai commencé à faire mes propres épiceries. Des années plus tard, alors que c’était moi la maman, la vie nous a joué un mauvais tour. Perte d’emploi soudaine et 1 mois de salaire pourtant travaillé qui disparaît. J’étais enceinte de 8 mois avec une petite fille d’un an, et notre budget est soudain devenu chancelant. Nous avons téléphoné pour avoir de l’aide et en quelques jours, un organisme de notre région a fourni des paniers d’aide alimentaire d’urgence pour nous et les autres familles touchées.
Cet unique panier a été un petit coup de pouce le temps de recevoir le chômage, et ensuite on a pu trouver une solution durable. Je n’en ai plus eu besoin depuis. Je suis devenue celle qui donne lors des collectes plutôt que celle qui en bénéficie.
Plusieurs autres années plus tard, me voilà à rédiger ma liste d’épicerie: carottes, fraises, avocats, céleris… Ça me rappelle chaque fois que je fais partie des privilégiés maintenant, ceux qui ont la possibilité de nourrir leurs enfants d’aliments frais sans avoir à se questionner sur le coût de ceux-ci. La richesse alimentaire.
D’ailleurs, il n’y a pas longtemps mes filles ont mangé des fraises en hiver…
La campagne Aidez à faire disparaître la faimᴹᴰ
Pour aider les familles canadiennes dans le besoin à avoir accès à des aliments frais, Campbell Canada a mis sur pied une campagne Aidez à faire disparaître la faimᴹᴰ. Avec ce programme, Campbell Canada va remettre de l’argent à des banques alimentaires partout au pays, comme par exemple aux Banques alimentaires du Québec et à l’Association des banques alimentaires du Nouveau-Brunswick.
L’entreprise veut aider à nourrir tous les Canadiens comme s’il s’agissait de sa famille et faire en sorte que tous aient accès à de vrais aliments. Depuis 2013, Campbell Canada a fait don de plus de 5,6 millions de livres de nourriture à des Canadiens dans le besoin.
Parce que la faim peut toucher des gens autour de nous et dans notre communauté, sans que nous ne le sachions!
Car savais-tu que:
- Plus de 860 000 Canadiens (dont plus de 171 000 Québécois) ont eu recours aux banques alimentaires en mars 2016, une augmentation de 28% comparé à 2008.
- Plus de 1/3 sont des enfants et des jeunes.
- Et plus de 40% sont des familles avec des enfants.
- Ces gens doivent faire un dur choix entre l’épicerie ou payer le loyer, le coût élevé des loyers étant un facteur clé.
C’est pourquoi nous devrions tous nous impliquer. On peut le faire en donnant:
- De la nourriture, comme faire don de denrées non périssables.
- De l’argent.
- Ou du bénévolat.
En savoir plus sur la campagne
Découvre ce que nous faisons avec Campbell Canada en visitant la campagne: Aidez à faire disparaître la faimᴹᴰ
Vidéo
Source
Hunger Bank 2016, Food Banks Canada
Cet article a été commandité par Campbell Canada pour faire connaître sa campagne Aidez à faire disparaître la faimᴹᴰ. Les opinions émises sont les miennes.
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