Notre première “non-rentrée”

Notre première non-rentrée scolaire

Quelle première grosse étape! Nous avons commencé officiellement notre année d’école à la maison, notre première “non-rentrée scolaire”.

J’ai pensé tout l’été à comment serait cette nouvelle aventure et à essayer d’imaginer ce que ça aurait l’air concrètement.

Afin d’aider d’autres parents qui en sont peut-être à leurs premières années d’éducation à domicile, ou qui pensent à faire ce grand saut, voici mes premières observations sur ce début d’année scolaire.

 

1. Ce qu’on appelle l’école à la maison, dans le fond, ça commence dès la naissance

Éduquer, guider, expliquer, accompagner, sont les choses que les parents font avec leurs enfants, peu importe que ceux-ci aient 3 mois, 3 ans, ou même 33 ans!

Je vois l’école à la maison comme la continuité de ce que je fais avec ma fille depuis qu’elle est présente dans nos vies, mais avec un petit extra de plus, plus académique, plus axé vers les apprentissages intellectuels. Je trouve que ça se fait naturellement tout ça, depuis sa naissance.

Au fur et à mesure que ses intérêts changent et se développent, elle acquière plus d’habiletés diverses et devient toujours plus curieuse. J’essaie d’être attentive à tout ça et de toujours m’intéresser à elle afin de bien comprendre où elle est rendue et ce dont elle a besoin.

Certains diront que ce n’est pas trop compliqué étant donné qu’elle est seulement en maternelle… C’est sûrement vrai! Mais je dois aussi dire que cette habileté que l’on développe comme parents (d’être curieux et intéressés par nos enfants) doit certainement être un atout essentiel tout au long de notre vie afin de les accompagner là où ILS sont rendus!

 

2. La bataille constante avec les doutes

J’ose le mentionner, même si je crois que certains parents n’ont aucun doute quant à ce choix marginal.

De mon côté, je garde un doute qui est la plupart du temps “sain”. Mais parfois, ça peut devenir malsain et difficile à endurer.

Je m’explique. Dès que je perçois de l’ennui chez ma fille ou qu’elle ne semble pas être enjouée comme à l’habitude, j’ai le “réflexe” de me demander si elle ne serait pas plus heureuse à l’école. Dans mon cœur, je sais que ce sont mes incertitudes et mon manque de confiance qui me font douter ainsi.

En réalité, je sais que ma fille ne sera jamais 100% heureuse et épanouie, peu importe le contexte, et que l’important c’est qu’elle le soit la grande majorité du temps!

Je sais aussi que le fait d’être à la maison correspond beaucoup plus à ses besoins et que ce choix s’avère mûrement réfléchi et assumé.

 

3. Ne pas essayer de recréer une journée typique d’école

Même si ça fait des mois que je pense à comment aménager notre horaire du temps, je n’ai que quelques semaines d’expérience concrète. Mes premières impressions sont que les journées passent très vite et qu’il m’est impossible de faire tout ce que je pensais au départ!

En effet, l’école à la maison est beaucoup plus calquée dans la réalité que l’école “traditionnelle”,  ce qui veut dire que les enfants plus jeunes dans la fratrie, les tâches ménagères et les rendez-vous font tous partie de notre quotidien.

Au lieu de voir ces choses comme des interruptions, je les vois comme des opportunités d’apprentissage.

Par exemple, faire la “popotte” montre l’importance de bien manger et renseigne sur le temps que ça prend afin de cuisiner! Prendre soin de son petit frère apprend beaucoup sur la compassion, la bienveillance et la patience.

 

4. Ce mode de vie a beaucoup à offrir!

Mes premières semaines d’éducation à domicile me prouvent une fois de plus que c’est définitivement un mode de vie. En effet, cette décision a des répercussions sur plusieurs de nos choix de famille et sur comment on vit. Budget, gestion du temps, qualité et fréquence du temps passé ensemble, choix des activités, sont toutes des choses qui changent parce qu’on fait l’école à la maison et qu’on a décidé de changer parce qu’on voulait faire l’école à la maison.

Ce mode de vie est un vrai luxe pour qui a le goût de ce genre de vie.

Aujourd’hui, après avoir pratiqué notre instrument de musique et avoir dansé comme des fous, on a fait de l’écriture. Plus tard, après avoir été à l’épicerie du village, on a joué dehors et regardé les bernaches voler au-dessus de nos têtes. Demain on verra des amis mais aujourd’hui était passé juste en famille. C’est une vie très riche, pleine d’opportunités. ET chaque famille lui donne ses couleurs, ses nuances et ses saveurs!

 

5. Un horaire de fou, mais à mon goût

Tous les parents ont un horaire très occupé. Ce que j’aime de mon horaire, c’est que je le choisis en grande partie et que je peux le changer, le faire évoluer, au gré des besoins et des envies de notre famille. C’est certain que c’est loin d’être parfait, et c’est loin d’être facile à tous les jours.

L’école hors-les-murs offre cette liberté et cette flexibilité qui sont si rares.

Ça fait du bien de faire les choses différemment, d’éviter les heures de pointe, l’achalandage et les fins de semaine remplies au quart de tour.

 

6. Mes buts pour cette année

En gros, ce que je souhaite pour cette première année d’école à la maison, outre que nos grands objectifs académiques soient atteints, c’est que ma fille (et moi-même!) soyons épanouies, qu’on ait appris de nouvelles choses, qu’on voit nos amis assez souvent et qu’on en ressorte fières.

Cependant, ce qui est encore plus important à mes yeux, c’est de laisser ma fille être une enfant de 5 ans.

Lui laisser la chance d’explorer, de s’amuser, de vivre des expériences simples en compagnie de sa famille et d’amis proches et de toujours entretenir sa curiosité naturelle!

Bonne année scolaire à toutes et à tous, peu importe son format!

 

Marie-Eve Verret
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