La plus belle enfance!

La plus belle enfance! - Laisse-toi émouvoir par la magie de l'enfance de ton petit coeur - À lire absolument sur Je Materne!

C’était par une spéciale soirée d’Halloween que j’ai encore appris de la sagesse mes enfants.

Le vent sifflait à faire partir les atriquements, la température était hivernale, on s’est même fait mouillés. Les plus petits étaient fatigués de leur journée et disons que ça paraissait.

Mais si on demande à Luigi et Mario Bros, euh… mes grands, tout débordants de joie de leur virée d’un peu plus d’une heure dans un quartier achalandé, c’était, il paraît:

“La meilleure Halloween de tous les temps!”

“C’est ça l’important, que vous ayiez eu du fun!” qu’on leur a donc dit.

Et quand une averse nous a fouettés plus tard lorsqu’on était à l’abri, mon fils a dit, au lieu de se plaindre:

“Ouf, on y est arrivé juste à temps!”

Un parallèle avec la parentalité m’a frappée. Comme parent, c’est facile de voir tout ce qui ne va pas à 100% comme on le voudrait. De voir le négatif.

Les difficultés pendant la grossesse. Le mirage de la première année qui s’étire si lentement sans trop de sommeil, et qui passe si vite à la fois. Les crises, chicanes et demandes courantes, les MA-MAAN et PA-PAAAAA! quand on aimerait faire autre chose juste 10% du temps. Les centaines de choses à faire pour bien passer la journée qu’on débute souvent avant notre café du matin et qu’on termine juste avant de grimper, fatigués, en rampant ou presque vers notre lit.

Mais focuser sur le négatif, ça serait passer à côté des milles et une choses magiques de la parentalité.

Et du fait que, quand on fait de notre mieux, quand on s’assure que leurs besoins de base sont satisfaits, qu’ils se sentent heureux, aimés et écoutés, si on demandait à nos enfants comment ils trouvent leurs enfances, ils nous diraient sûrement:

“C’est la meilleure!”

Voilà la leçon de vie à se graver le mieux qu’on peut en mémoire…

La négativité, et le sarcasme, c’est pas chouette.

Oui c’est à la mode, oui ça peut faire “sortir le méchant”, mais ce n’est vraiment pas la meilleure façon de le faire. Ça freine l’attachement, ça met une distance entre nous et notre enfant, pas ce qu’on cherche lorsqu’on veut rester meilleurs amis à vie. Ça empêche aussi d’avoir l’énergie et donc la volonté de donner le meilleur à nos enfants.

Quand on est tenté de s’y adonner, et moi la première ça m’arrive, faisons-nous un pacte de faire un noeud dedans et les avaler. Heu… non. De crier notre colère à qui veut l’entendre. Eh non, non plus. Plus bienveillant et simplement encore:

De passer à la prochaine chose magnifique.

Quand notre petit coeur est bébé, de s’attarder à son souffle communicateur, ses babillements si cutes, tous ses traits qui nous font rendre compte du miracle de la vie. Faire de son mieux pour apprécier chaque moment qu’on le porte blotti contre nous, ou qu’on le porte dans les bras de Morphée.

Quand il est tout-petit, rigoler avec lui de chaque blague qu’il nous fait et lui en faire à volonté, et voir par ses yeux l’émerveillement des choses qu’on croyait banales. Apprécier que les 26 collations de la journée l’aident à bien grandir, vivre avec solenmnité les dernières tétées, et étirer les histoires avant le dodo parce que demain déjà il ne sera plus mini.

Mettre notre attention sur l’étincelle de joie dans les yeux taquineurs de notre enfant. Attraper de bonne foi son rire contagieux. Découvrir le monde une seconde fois avec lui. Voir le courage qu’il a de faire connaître ses émotions sans masque ni façade. Mettre de côté notre téléphone intelligent ou nos tâches d’adultes, qu’on juge parfois plus importants qu’ils ne le sont et qui peuvent sûrement attendre un peu, pour écouter avec présence des confidences. Car les petites confidences d’aujourd’hui auront toujours été les grandes confidences pour eux, et notre lien de confiance ne pourra perdurer que si on en est dignes.

Concentrons-nous sur le positif, qui comme parents nous tiendra heureux!

Et qui créera à nos enfants une belle enfance heureuse, digne de ce nom, avec un écho magique lorsqu’ils se la remémoreront.

Et lorsque nous nous la remémorerons aussi.

Marie-Eve Boudreault
Suivez-nous!