Le monde de mes enfants

Le monde de mes enfants - À lire sur Je Materne!

C’était un lundi ou peut-être un mercredi.  Enfin le jour n’est pas très important.  Il y avait quelque chose dans l’air, comme un petit goût de sucré.  Je n’ai pas compris au début, je n’avais pas remarqué que mon monde avait changé.  Le changement opéré était presque imperceptible, mais pourtant c’était bien là.

On se sentait bien, on se sentait libre et joyeux.  On était loin de se douter de ce qui allait suivre.

C’était un matin qui ressemblait aux autres, à l’exception près que tout le monde à table avait joué avec son gruau et ses céréales et j’avais même construit un château avec mes toasts.  Personne ne s’était énervé et pourtant ça avait été loooooooong, mais c’était normal.

Mes enfants voulaient sortir dehors en pyjama, j’ai dit oui.  De toute façon dans la rue tous les enfants étaient en pyjamas et parfois on voyait passer des Batman ou des princesses.  C’était beau à voir, irréel mais beau.

On ne partait nulle part de bien précis.  On gambadait, on courait partout et on criait.  Ah oui! Croyez-moi on criait. On poussait des cris d’animaux, de dinosaures et de Tarzan.

Il n’y avait personne qui nous regardait sévèrement, personne qui semblait exténué ou exaspéré par nos jeux d’enfants.

Ça nous a pris 1 heure se rendre au parc qui est au coin de la rue.  Il y avait tellement de choses à regarder en route.  Les écureuils qui se chamaillaient, les feuilles dans les arbres. Il y avait les bâtons tombés par terre qu’on pouvait prendre pour s’en faire des baguettes magiques ou des épées de chevaliers et aussi (surtout) le gros chat gris du voisin.

Je n’ai pas dit une fois “Dépêchez-vous!” Je ne l’ai même pas pensé.

Au parc, il y avait beaucoup d’enfants.  Des enfants qui riaient, qui jouaient, des enfants qui pleuraient aussi.  Il y avait des parents en petits bonhommes qui consolaient en douceur ces gros chagrins, ces petits bobos.

Comme une grande famille, on a fait un gros jeu de cache-cache tout le monde ensemble.  Mes enfants étaient aux anges et moi aussi.

Au moment du départ, je leur ai laissé 2 minutes et encore 2 minutes et demi de plus après ça.

Dans cet environnement, il n’y avait qu’un niveau sonore: FORT.

Ça parlait, parlait, parlait.  Il y avait des milliers de pourquoi dans l’air.  Il y avait tout autant de réponses tantôt amusantes, tantôt sérieuses.

Ça chantait, ça dansait, ça faisait les fous!

Je ne me suis pas emportée et je n’ai pas élevé la voix une seule fois.  J’étais dans l’écoute active et la parentalité positive à 200%.

C’est alors que j’ai réalisé qu’il y avait bel et bien un truc qui sortait de l’ordinaire.  (Ben oui, parce que j’ai la mèche moyennement longue dans la vie, voyez-vous!)  Je sais que la cachette géante aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais quand on s’amuse, on ne cherche pas à comprendre.

Nous n’étions plus où nous croyions être.  Nous n’étions plus dans un monde d’adultes rempli de règles et de jugements.  Nous étions passés de l’autre côté, nous étions dans le monde de mes enfants!!

Il est beau le monde de mes enfants!  Il est spontané, sans limites.  Il ne se soucie pas du regard du monde (enfin, pas encore), il est exubérant et plein de vie!

On ne le visite pas assez souvent comme adulte.  On a oublié, on n’a pas le temps, ou on est gêné des “qu’en dira-t-on”.

Prenons l’avion pour le pays des merveilles.  Laissons-nous porter par nos enfants, devenons des personnages imaginaires, le héros de leurs histoires.  Prenons le temps de jouer!

Laissez-les vous guider, juste pour essayer.  Allez, soyons fous!!

Alors, qui se laisse embarquer?

Geneviève Marcel

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