Dernière mise-à-jour: 5 janvier 2019
Allez, il faut laisser pleurer ton bébé, c’est bon pour “ses poumons”… (Ou insérer toute explication bizarre du genre.)
C’est sûrement une phrase qu’on t’a servie. Tu y as même peut-être cru, au laisser-pleurer continu quand ton bébé fait une crise ou doit dormir. Ou ça t’a fait douter de ton intuition qui elle te dit qu’il y a quelque chose de louche quand ton bébé est rouge écarlate, voir même bleuté, et qu’il s’étouffe dans ses larmes.
Quelles voix écouter? Celles qui te martèlent que c’est pour votre bien de laisser-pleurer bébé, pour qu’il devienne indépendant, pour qu’il fasse TES nuits, pour qu’il ne soit pas capricieux.
Ou celles de toi et ton bébé? Parce que ça te bouleverse de le voir s’époumoner, parce que tu trouves ça dangereux de le laisser seul, parce qu’il te réclame et que toi aussi tu le veux près de toi.
Je crois que tu le sais déjà au fond de toi… Et aujourd’hui je t’aide à en avoir le coeur net.
Note bien avant de commencer que “le laisser-pleurer à long terme” dont on parle ici n’est pas les pleurs naturels qu’on laisse s’évacuer en tenant notre bébé dans nos bras lorsqu’il exprime une émotion (et qui ne prennent que quelques minutes à exprimer et calmer de cette manière) mais bien celui où on le laisse seul, longtemps et sans répondre à ses vrais besoins, dans l’espoir qu’il apprenne à se calmer seul. Ce qui est contre tout son continuum naturel comme tu verras.
1. Angoisse existentielle, c’est le bon terme
Bébé est peut-être déposé dans son petit lit, dans l’espoir qu’il s’endorme lui-même.
Il ne te voit plus, alors il ne sait pas que tu es là, tout proche pourtant, parce qu’il n’a pas encore “la permanence de l’objet”. Pour lui hors de vue, ça n’existe plus.
Autour de lui, c’est sombre, ça semble menaçant. C’est épeurant. Il pleure et pleure encore. Il veut être rassuré, il veut ta présence et tes bras, le lait qui le calme peut-être.
Aucune réponse, la peur s’empare de lui. Il s’époumone, il pleure sa rage et son angoisse.
Un bébé est incapable de se calmer par lui-même, s’il finit par se taire c’est qu’il abandonnera l’espoir. Il n’a plus confiance qu’on vienne à son secours.
2. Le dangereux Syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN)
Et là Bébé s’endort profondément. On a découvert qu’un bébé qui pleure longuement et s’épuise tombera dans un sommeil profond. Certains s’enorgueillent même que bébé fait maintenant LEURS nuits. On l’entend plus la nuit, c’est parfait non? Pentoute.
Le sommeil profond pour un bébé, ça peut être mortel, selon le Dr James McKenna qui a un laboratoire de sommeil mères et bébés.
Le nourrisson est en “apprentissage du sommeil” et doit apprendre à réguler sa respiration sa nuit. S’il dort trop profond, il peut faire de l’apnée du sommeil. C’est pourquoi il doit avoir le sommeil léger. C’est plate pour nous, mais c’est bon pour lui.
Sinon il risque le Syndrome de la mort subite du nourrisson.
3. C’est pas un désir sans bon sens
Pleurer, ce n’est pas un caprice ni un désir superficiel. Pour un bébé, c’est un des seuls moyens d’exprimer un besoin primordial.
Et si ça se rend aux pleurs, c’est probablement pressant. Par exemple s’il a trop chaud dans son lit, ça peut encore être un risque de SMSN.
4.Le lien d’attachement, c’est CRUCIAL
Le besoin le plus important de bébé, c’est ta présence. On a mal de savoir que ces expériences ont existé, mais il a été prouvé au siècle dernier que sans présence humaine attentionnée, les nourrissons se laissent dépérir, voir mourir.
Ton amour et ta présence, c’est crucial.
5. Le bris de confiance est difficile à regagner
Avec le temps, s’il voit qu’il ne peut compter sur toi, il essayera de ne compter que sur lui-même probablement, comme ont démontré les études sur l’attachement. Il perdra confiance en l’aide d’autrui.
Et ça, ça peut lui amener beaucoup d’anxiété parce que le monde des adultes n’est pas encore fait pour lui.
6. Le stress dans le piton, c’est loin d’être bon
Quand le bébé pleure, ça inonde son corps de cortisol qui est l’hormone du stress.
Le cortisol a des effets dommageables à long terme.
Comme créer un enfant stressé. Peut-être que tu as ce stress qui te suit depuis l’enfance? Ça pourrait y trouver sa cause. Le cortisol entrave aussi le bon fonctionnement de son système immunitaire.
7. Son cerveau, tu y tiens?
Laisser pleurer un bébé a des conséquences négatives au niveau neurobiologique et sur les apprentissages, selon le Dr. M R Rao.
Ça affecte leur développement intellectuel, et donc peut causer des difficultés d’apprentissages. Le Dr. M R Rao a identifié une baisse de performance du langage et du Q.I.
Quand un bébé est séparé physiquement de son parent qui en prend soin comme c’est supposé être dans son continuum, ça active la douleur. Ça cause des changements hormonaux qui affectent la mémoire.
Quand un bébé pleure ça peut altérer la structure de son cerveau, ce qui peut faire comme s’il souffrait de dépression. Tu sais, ces bébés qu’on croise souvent qui ont l’air apathiques et tristes?
8. Et s’il devenait violent à cause du laisser-pleurer?
Quand un bébé pleure, il est aussi envahi par l’adrénaline.
L’adrénaline peut entraîner une difficulté à gérer ses émotions et impulsions.
À répétition, nos petits humains peuvent se développer en faisant des crises de colères violentes.
9. Son développement et tes petits-enfants
Les bébés qu’on néglige ont même plus de chances d’être dépendants en grandissant. Et à être des parents moins attentifs.
En effet une étude a démontré chez les souris que les minis qui sont câlinés ont une meilleure réplication de leur ADN (et pourrait expliquer les troubles comme les dépressions et la schizophrénie). Ils tendent aussi à être des parents plus présents et maternants pour leurs propres minis.
10. Pleurer est un signal d’alarme
Dans la série Montée de lait (Netflix), on voit ce que beaucoup font qui fait grincher des dents ceux qui connaissent les faits qu’on vient d’aborder. Ces parents utilisent un chronomètre pour entraîner au sommeil et calculer le temps qu’ils laissent leur bébé pleurer. Et comme ça ne marche pas, le bébé est endormi par des rides en auto!
C’est pas naturel du tout, et l’approche du maternage comme avec le portage et le cododo sécuritaire fonctionne tellement mieux pour répondre aux besoins de parents et des bébés.
Pleurer c’est exactement de quoi ça a l’air, un signal d’alarme. C’est CRUCIAL pour le bébé que tu y répondes, non seulement pour son bien-être là mais pour son bien-être à venir. C’est une des meilleures choses que tu puisses faire pour lui.
Allez, quand il pleure, rassure-le ou va le voir.
Réponds-lui.
Tu fais bien de laisser faire les racontars et t’assurer de bien répondre aux pleurs de ton bébé.
Il t’en remerciera à sa façon, tu verras.
Vidéo
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Sources supplémentaires
Cours express Parent Zen: Les 4 plus grands secrets d’une vie épanouie avec ton mini
Sommeil sans crises = Famille plus heureuse!
Livre Our Babies, Ourselves, Dr Meredith Small
Livre Le concept du continuum, Jean Liedloff
Livre Être parent la nuit aussi, Dr William Sears
Livre Sleeping With Your Baby, Dr James McKenna
Livre Jouer, grandir, s’épanouir, Dr Deborah MacNamara
Livre Attachment Parenting, Dr Williams Sears
It’s just a little cortisol? Why risesin cortisol matter http://evolutionaryparenting.com/its-just-a-little-cortisol-why-rises-in-cortisol-matter-to-infant-development
Early life experiences influence DNA in the adult brain
Long terme cognitive development in children with prolonged crying
Vidéo Facebook Ne laisse jamais ton bébé pleurer, c’est NOCIF!
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