Je donne mon maxiMOM

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Je me suis laissée influencer.

Même si je suis en faveur du maternage proximal, même si je connais les conséquences du dressage du sommeil chez le nourrisson, je me suis laissée influencer. Je ne suis pas fière.

Une femme de notre entourage, qui sait que je ne fais pas garder ma 10 mois, m’a tout bonnement demandé comment je m’y prendrais si pour une question d’urgence ou de santé j’étais dans l’incapacité d’offrir les soins habituels à mon enfant.

«Évidemment, m’a-t-elle dit, personne ne souhaite de malheur, mais elle, imagine… elle ne s’est jamais endormie sans toi. Le choc serait terrible, non?»

Je me suis alors remise en question. Et si ma méthode ne préparait pas bien mon enfant à de tels hasards de la vie?

Et s’il arrivait effectivement quelque chose qui m’empêcherait de lui offrir le sein au coucher ou pour la sieste?

Et merde… elle a sûrement raison que je me suis dit.

Ça t’est surement arrivé de remettre en doute tes méthodes toi aussi? Après tout, on ne connaît pas tout, on ne connait pas l’avenir, hein?

Eh bien c’est dans l’optique de parer à toute éventualité qu’un bon soir j’ai essayé une autre méthode pour endormir ma fille.

«Reste près d’elle après le boire et flatter lui le dos en chantonnant, flatte-lui les cheveux tout simplement, ça va mettre une petite distance entre vous deux» qu’elle avait dit la dame.

Pas trop mal, moi qui étais habituée de me faire servir le satanné 5-10-15, je me suis dit que ça, c’était une transition pas trop mal, plutôt en douceur pour ma fille qui n’avait connu que le cododo et l’allaitement pour s’endormir..

Je l’ai essayé. Deux fois.

J’ai flanché. Deux fois…

Parce que ma fille pleurait, parce que ça m’a brisé le coeur qu’elle pleure.

Et qu’elle cherchait à se coller, à être peau à peau avec sa maman et que sa maman la repoussait pour lui offrir une alternative (suce et doudou) alors que pourtant elle était bel et bien disponible. J’ai pleuré autant que mon bébé. Je me suis sentie coupable de saboter nos précieux moments de dodo collé pour en faire des heures de détresses, de larmes et de culpabilité.

«Ce n’est pas pour nous, je crois» que je lui ai répondu quand je l’ai revue cette femme. «Je crois qu’elle n’est pas prête. Elle m’a clairement manifesté qu’elle n’était pas prête.»

«Tu en fais trop, qu’elle m’a dit, pourquoi tu te sens obligé d’en faire autant? Les autres mères ne font pas la moitié de tout ça. Elles ne se font pas la moitié du souci que tu te fais»

Je n’ai pas su quoi dire. Je me suis questionnée pourquoi c’était ainsi. Je n’ai pas trouvé de réponse pour les autres mères.

Mais dans mon cas, je crois que je fais mon maximum. Mon maximum ce n’est pas le même maximum que celui d’une autre maman. Mais c’est important pour moi de le faire. Parce que mon bébé mérite que je fasse tout ce que je peux pour elle, pour sa santé, son équilibre, son esprit, son bonheur. Je veux pouvoir dire, quand mes enfants seront élevés, que j’ai tout donné. Que peu importe comment ils tourneront, je n’aurai pas de doute d’avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir.

Si ça veut dire faire du cododo encore pour des années, eh bien soit! Après tout, c’est ce qui fonctionne le mieux pour notre dyade mère-fille.

Si ça veut dire repousser à plus tard mes projets personnels ou professionnels, ainsi soit-il. J’ai bien l’intention d’assumer pleinement mon idéal de maman et de me démener pour atteindre ce niveau. Parce que ma fille le vaut.

Basta, les conseils, mon instinct l’emportera toujours.

 

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Michelle Roy
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