Le sentiment de compétence parentale c’est fragile. Sans blague, on ne niaise pas avec ça.
S’il y a une seule chose que l’entourage devrait savoir par rapport à un couple de nouveaux parents, c’est la délicatesse de cette chose qu’est le sentiment de compétence parentale.
Chez les nouveaux parents cet organe-là, c’est littéralement fragile comme du papier de soie mouillé. C’est de la petite porcelaine délicate, c’est un pops au soleil. C’est mou comme de la terre glaise pas cuite.
Le sentiment de compétence c’est le genre de chose qu’il faut protéger, nourrir, endurcir, faire grandir. C’est ce qui permet de continuer à être de bons parents. C’est ce petit morceau d’instinct parental qui grandit et qui devient de la compétence. De la compétence née d’instinct et d’expérience.
Jour après Jour, de mois en années, les parents ramassent des miettes de confiance en eux en faisant face au quotidien avec un enfant sans manuel d’instruction Ikea. Miette après miette, les parents se remplissent un petit pot de compétences parentales auxquelles ils font confiance pour les guider.
C’est du gros travail que de se forger un sentiment de compétence, d’autant plus quand ça implique la vie d’un enfant.
Ce serait bête d’aller délibérément dans la tête d’un nouveau parent et de lui fracasser son petit pot de cristal d’estime parentale à grands coups de conseils et de projection d’inquiétudes.
Parce qu’au final le parent souffre, ne se sent plus à la hauteur, ne crois plus en lui, ni en son instinct et le bébé c’est le grand perdant . C’est du gâchis. Du gâchis de confiance en soi, une lamentable perte de possibilité.
Peut-on faire, tous ensemble, un pacte virtuel qui établit que l’entourage de nouveaux parents devrait remplacer chaque “moi à ta place” par une fabuleuse occasion de formuler des encouragements et des compliments.
Plus vous nourrissez les parents avec des paroles positives, plus ils seront en mesure de faire rayonner ce positivisme sur leur propre enfant.
J’aimerais que sous ce post, des parents se #taguent et se donnent au moins un compliment.
“En tout cas bravo Samantha pour ton allaitement, je sais que tu y mets du coeur”
“Kévin! J’ai rarement vu un papa aussi impliqué, t’es hot de toujours prendre ton bain avec ton bébé, tu m’impressionnes.”
“Félicitation, Geneviève, je ne m’y connais pas en DME, mais je vois que vous vous débrouillez bien. “
Dites-vous donc un mot gentil! Nourrissez le sentiment de compétence parentale c’est important!
Faut le dire, aujourd’hui, on est vachement loin d’un village pour élever un enfant. Le modèle unifamilial ça demande un investissement surhumain pour les parents et ils le font avec brio!
Mais ça n’empêche pas les papas et les mamans d’avoir besoin de l’assentiment de l’entourage, de la bénédiction du village pour se donner l’énergie de continuer.
Bref, faut en prendre soin du p’tit pot de compétence parentale, il a une fonction cruciale dans le lien d’attachement, l’éducation, le plaisir d’être un parent. Faut pas le briser. Y’a déjà assez de choses brisées.
Brisez pas les parents.
Donnez-leur des compliments, ça les outille bien mieux.
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