
Le jeu… un monde infini de possibilités d’apprendre!
«Les enfants n’ont pas besoin d’une demi-douzaine de sports, musique, arts ou activités de théatre. Les enfants ont besoin en réalité de plus de temps libre sans instruction des adultes.»
― Dr Laura Schlessinger
Pourquoi donc je trouve le jeu libre si fascinant? Et que c’est même ce qu’on a adopté principalement comme mode d’apprentissage pour ma famille?
Voici quelques belles raisons…
Le jeu libre, c’est autant fascinant qu’important…
Savez-vous si vous l’entravez un peu dans votre approche parentale?
Voici pourquoi et comment le favoriser!
1. Le jeu libre favoriserait l’autonomie
Une des transitions qu’il faut faire entre la parentalité de proximité et le développement de l’autonomie est cruciale. Et elle n’est pas vraiment préconisée par les parents.
C’est ici que mon approche se sépare un peu de la parentalité moderne (comme la parentalité positive, la parentalité proximale, et la parentalité traditionnelle) afin d’aider les enfants à développer leur potentiel au maximum. Car je crois que la parentalité moderne est au moins en partie une «Parentalité dénaturée», qui ne va pas de pair à la vraie nature humaine. Je nomme mon approche avec le nom organique de « Parentalité naturelle ».
Elle est similaire à la parentalité continuum expliquée par l’auteure Jean Liedloff et les découvertes en anthropologie de l’enfance, mais plus simple comme terme, facilement compréhensible, et aussi adaptée à la vie moderne. Elle comprend la parentalité proximale et positive, mais aussi d’autres éléments de base comme l’écologie et la liberté.
La Parentalité naturelle est en fait basée sur ce qui est naturel pour l’enfant et son parent, selon sa culture. Par exemple, en nos temps modernes, je crois qu’apprendre non seulement avec des jeux de bois, des livres, mais aussi avec les outils modernes comme l’ordinateur est fondamental dans notre société.
Un des aspects de la Parentalité naturelle est de ne pas entraver le potentiel inné de notre petit humain et son habileté à jouer seul. Parce que dès que notre mini a quelques mois, en suivant la programmation qu’on a eu comme parent si on vit dans une culture de Parentalité dénaturée, on peut être tenté de l’amuser à temps plein. De lui montrer des choses avec ses jouets «éducatifs». Et à l’inviter constamment au jeu et à l’apprentissage peut-être un peu forcé à l’aide d’incantations comme «Pèse-ici! Fais-ça!» qui pourraient être au détriment de sa motivation intrinsèque, ses intérêts personnels, et sa propension de base à vouloir apprendre.
Si on s’observe de loin à ce moment, quand on y pense bien, on a l’air un peu bizarre aussi, non?
Fréquemment enseigner et interrompre pour démontrer un concept à notre enfant, c’est possiblement diminuer sa capacité de concentration en le coupant par nos «interruptions». Si on s’y penche, on peut même inférer que c’est possiblement aussi lui enseigner dès le départ qu’il n’est pas autonome, qu’il a toujours besoin de quelqu’un pour lui dire quoi faire, que sa façon de faire n’est «pas bonne». C’est peut-être aussi le faire douter de ses capacités. (Des points en défaveur de l’école traditionnelle d’ailleurs, et je pourrais partir ici sur une très longue parenthèse. Pour en savoir plus, je te conseille notre livre L’éducation à domicile qui se trouve sur Amazon.)
2. Le jeu libre développerait mieux la concentration en évitant les interruptions
Une idée un peu révolutionnaire à tester, si tu veux bien? Laisse ton enfant jouer librement, par lui-même, le plus souvent possible. Laisse-le découvrir et répéter pendant tout le temps qu’il veut son activité préférée. Fais de ton mieux pour ne pas interrompre son attention. Soutiens-le en lui laissant le meilleur environnement possible pour le faire et observe-le. Bien sûr, reste tout près et toujours dispo.
Si tu oses le faire, regarde bien ensuite ton enfant t’émerveiller. Et t’épater autant avec ses nouveaux apprentissages à toute vitesse qu’avec son autonomie grandissante!
À ce moment, on comprend réellement que notre nature, sans entrave, fait vraiment des miracles.
3. Le jeu libre développerait la motivation intrinsèque
Un enfant qui joue librement est rarement motivé par un tiers, comme un adulte qui l’encourage à une tâche, ou une récompense.
Le jeu libre encourage l’enfant à être d’abord motivé par lui-même, de l’intérieur, par ce qui résonne avec ce qui le passionne.
Et cette motivation intrinsèque, c’est le type de motivation qui rime avec détermination et qui perdure le plus à travers le temps.
4. Le jeu libre ferait développer des intérêts « réels » et non « forcés »
Dans la même lignée, notre enfant qui joue librement a donc tendance à découvrir des trucs qui le passionne, puis à développer ces intérêts et habiletés qui lui conviennent réellement.
Combien d’entre nous se sommes «perdus» de vue ou avons «perdu» de longs moments de notre vie en adoptant des intérêts que l’on n’aimaient pas vraiment, même qu’on détestait? Cela peut aller jusqu’à perdre des années en scolarité qu’on se sentait obligés de faire, d’adopter pendant des années un métier autre que celui de nos préférences…
Une solution?
Par le jeu libre, nous encourageons donc nos enfants à suivre la voie qui leur convient et qu’ils aiment dès leur départ dans la vie.
5. Le jeu libre favoriserait les apprentissages autodirigés
Que j’aime ce sujet! C’est une de mes plus belles surprises comme maman, que je vois répéter avec merveille chez chacun de mes enfants, et cela me passionne tellement que c’est d’ailleurs le sujet de mon mémoire de maîtrise.
J’ai pu observer de près ce qui se fait naturellement depuis des millénaires, soit que les enfants non entravés à le faire apprennent naturellement ce qu’ils ont besoin. Pas seulement ce qui s’apprend depuis la nuit des temps, mais aussi des tâches que la plupart d’entre nous considèrent complexes, comme apprendre adéquatement à lire et écrire!
Mes adolescents ont appris le plus librement possible avec la législation en cours d’éducation à domicile (voir vidéo ci-bas pour plus d’info). Ils ont atteint les compétences au moins équivalentes à ce qui se fait à l’école tout en œuvrant à ce qu’ils aiment, comme apprendre par nos excursions diverses, Minecraft, YouTube, Google Translate, moteurs de recherche, jeux de société, conversations, documentaires… la liste de superbes possibilités est si longue de nos jours pour apprendre par soi-même!
Ils apprennent en fait comme nous apprenons officieusement (et rapidement) comme adulte sur les sujets qui nous intéressent ou qui nous sont nécessaires, comme faire nos impôts, apprendre sur une passion en faisant des recherches web, ou encore décider de soi-même de suivre un cours.
6. Le jeu libre garderait la motivation d’apprendre, une disposition de base
Quand nous sommes passionnés par un sujet, et que nous ne sommes pas forcés contre notre gré à faire des activités qu’on déteste, c’est facile d’être motivé « de l’intérieur » et de garder la disposition innée d’être une « machine à apprendre » (Gray, 2007).
C’est pourquoi je recommande de, oui, fournir en jeux qui donnent accès au monde et facilitent les apprentissages, comme des activités d’inspiration Montessori, mais de laisser nos enfants les utiliser librement.
7. Favoriserait l’apprentissage par les pairs
Le jeu libre permet d’observer nos pairs et d’apprendre d’eux. Il y a des possibilités infinies d’apprendre en regardant un frère, une sœur, un ami, un adulte, ou encore un mentor effectuer des tâches.
C’est ce que les humains auraient fait pour la plus grande partie de l’existence sur cette planète d’ailleurs (Konner, 2011).
Voilà pourquoi le jeu libre est une des clés d’une enfance heureuse et comblée, qui fait évoluer vers la meilleure version de soi-même.
L’essayerez-vous?
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7 bienfaits fantastiques du jeu libre, à lire sur JeMaterne.com! (Image pour épingler sur Pinterest comme référence)
Et si tout cela a piqué ta curiosité, pour aller plus loin sur la Parentalité naturelle, je t’invite à consulter mon programme phare, qui découvre en détails ses bienfaits et les trucs pour la pratiquer, en faisant un hop par ici:

Le révolutionnaire Programme Parentalité Naturelle de l’auteure et spécialiste en parentalité bienveillante Marie-Eve Boudreault – Je Materne | Je Travaille À Domicile | Je M’Épanouis
Sources et ressources sur le jeu libre
Notre livre L’éducation à domicile, 2e édition.
Jeu d’apprentissage avec Minecraft
Ce qu’on peut apprendre avec les jeux virtuels
Synthèse de la littérature récente sur l’efficacité éducative des jeux et simulations virtuels