PARENTALITÉ BIENVEILLANTE: Le petit guide des 5 outils parentaux les mieux adaptés aux enfants

Parentalité Bienveillante - le petit guide des outils parentaux les mieux adaptés pour les enfants - sur le site Je Materne

Parentalité Bienveillante – le petit guide «Je Materne» des 5 outils parentaux les mieux adaptés pour les enfants

 

Plusieurs d’entre nous voulons être d’excellents parents bienveillants. Cependant, plusieurs d’entre nous nous sommes aussi sentis dépassés (parfois plusieurs fois) par les situations familiales que l’on vit à plusieurs étapes de notre parcours de parent.

Pendant ma douzaine d’années à écrire, rechercher, et conseiller sur la parentalité bienveillante, j’ai dénoté quelques éléments en commun chez d’excellents parents et appuyés par la recherche qui sont pourtant peu explicités dans les conseils parentaux modernes.

Il m’est donc venue l’idée d’en faire un sommaire dans un petit guide parental express pour vous aider à évaluer lesquels de ces éléments vous aimeriez ajouter à votre coffre d’outils de parent bienveillant.

Voici donc quelques clés principales que cette parentalité aimante utilise et que j’ai eu la chance de tester à temps plein auprès de mes 4 enfants…

 

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Parentalité bienveillante: critique

Avant de débuter, parlons de l’éléphant dans la pièce. On critique parfois la parentalité bienveillante. On la dit laxiste, soit qu’il manque de cadre pour l’enfant. On entend même parfois dire qu’elle fait des «enfants-rois», terme utilisé péjorativement.

Dans ces cas, c’est qu’elle est mal comprise ou mal intégrée par l’adulte voulant la pratiquer.

On va se le dire tout de suite: un parent bienveillant ne laisse pas un enfant tout décider pour la maisonnée ou pour lui-même, car ce serait irrespectueux pour tous et donc non-bienveillant. L’enfant est encore trop immature pour accomplir ce rôle, qu’on peut dire de personne mature, adéquatement. C’est bien sûr le parent mature qui est naturellement le leader, ou guide. Le parent aimant et bienveillant guide son enfant en douceur; il est le leader par l’exemple (en partie par son attitude qu’on mentionne au point 4 de ce dossier) et par le fait qu’il s’assure que les besoins de la famille sont comblés (point 5 de ce dossier).

J’associe la parentalité bienveillante, positive et respectueuse à la parentalité que je décris comme naturelle, et qui a été pratiquée depuis la nuit des temps par les premières cultures démocratiques des chasseurs-cueilleurs. Les outils que je mentionne tout au long de ce dossier de parentalité bienveillante font que le parent est en charge et que l’enfant a naturellement le goût de suivre son exemple, tout en étant libre.

Dans la parentalité bienveillante, il n’y a en effet pas de coercition. C’est une parentalité autoritative et non autoritaire, elle n’utilise pas de violences envers l’enfant comme vous le verrez au point 3, mais plutôt des éléments comme laisser prendre à l’enfant des décisions qu’il est capable selon son développement ainsi que de suivre des consignes claires, des routines respectueuses et des exemples à imiter.

Le parent guide l’enfant par l’amour et, en étant bien intégré dans la société dans ses rôles et par son attitude aimante, il est un modèle à émuler.

Il demeure que la critique de la parentalité bienveillante soulève un point central auquel un parent bienveillant naturel doit répondre, soit s’assurer d’être le leader bienveillant qu’il veut que son enfant s’inspire afin de devenir la meilleure personne possible. Graduellement, et bien naturellement, l’enfant prendra de la maturité et des responsabilités pour y arriver.

Maintenant que l’on a vu que ni le laxisme, ni le chaos total ne sont à craindre dans une parentalité bienveillante bien intégrée, qu’est-ce que c’est, cette super parentalité bienveillante révolutionnaire? La voici!

 

Clé #1 de parentalité bienveillante: la surprenante connexion d’abord

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Il n’est pas possible de trop souligner l’importance de la connexion dans une parentalité bienveillante. C’est elle qui doit être mise-en-place avec soin dès la naissance. Les parents bienveillants s’en chargent généralement mais dans la parentalité moderne, on oublie parfois que ce concept d’attachement bien connu en psychologie est de recréer un genre de cordon ombilical «fantôme», primordial au bien-être de notre enfant.

Notre enfant devrait toujours ressentir notre connexion avec lui, afin de bien le guider, le garder en sécurité, le faire grandir en confiance de lui-même, et l’aider à maturer adéquatement.

Quand il est bébé, cette connexion se fait à merveille par le contact fréquent, le portage, la réponse sur le fait aux besoins, ne pas laisser pleurer, tel qu’il est observé dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs et qui rend leurs enfants si comblés, et que l’anthropologie de l’enfance a cerné (Small, 1999; Konner, 2010; Lancy, 2014). Ces outils de maternage sont très puissants, nous y reviendrons au point suivant.

Il est encore présent à l’adolescence ce besoin d’attachement, et s’il n’est pas présent avec le parent, il se fera D’ABORD avec autrui, comme les amis. Votre enfant semble vivre comme un étranger dans votre demeure? Il est important de passer autant de temps nécessaire ensemble pour refaire cette connexion primordiale. Un enfant ne peut avoir plus d’un attachement primordial, sinon cet attachement fait compétition et peut l’empêcher de maturer adéquatement (par exemple s’il se fie seulement à ses pairs immatures). Gordon Neufeld, PhD, et Gabor Maté, MD, l’expliquent clairement dans leur livre «Hold On To Your Kids» (2013, p.27):

«La bipolarité de l’attachement est essentielle à comprendre pour les parents d’aujourd’hui. Avec l’augmentation de l’orientation vers les pairs, il se produit de même une aliénation parentale correspondante et tous les problèmes qui en découlent. Les enfants d’aujourd’hui non seulement se tournent vers leurs pairs, mais […] se détournent activement et énergiquement de leurs parents. Rien n’est neutre dans l’attachement. Dans la mesure où l’attachement gouverne l’enfant, les relations seront très chargées. L’attachement divise le monde de l’enfant en ceux qu’il aime et ceux auxquels l’enfant est indifférent, ceux qui attirent et ceux qui repoussent, ceux à approcher et ceux à éviter. Trop souvent dans le monde d’aujourd’hui, les parents et les pairs sont devenus des attachements qui se font concurrence – comme des amants qui se disputent le même bien-aimé. Comme de nombreux parents l’ont vécu à leur grand regret, les enfants ne peuvent pas être à la fois orientés vers les pairs et orientés vers les parents.» (Traduction libre de l’anglais.)

Il est donc crucial de créer un attachement sécurisant qui est la base du bien-être physique et psychologique de l’enfant, de même que ses relations interpersonnelles. Sinon l’enfant développera un attachement évitant, ambivalent, ou encore désorganisé qui pourra lui causer de l’anxiété, de la méfiance envers autrui, une faible confiance en soi, soit bref, lui nuire tout au long de son enfance et même sa vie.

La parentalité bienveillante veille donc tout au long de l’enfance et l’adolescence à cultiver et préserver ce lien d’attachement si précieux:

Attachement: L'importance cruciale d'un bon lien d'attachement avec votre enfant

Clé #2 de parentalité bienveillante: les puissants outils de maternage et paternage

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Les outils de maternage (ou paternage) vont de pair avec l’aide à l’attachement et ont plusieurs vertus qui comblent les besoins fondamentaux des enfants.

Je recommande depuis longtemps de les utiliser à profusion, mais je sais qu’il y a encore du chemin à faire avec la vie moderne pour les adopter complètement.

 

Par contre, avec les nouvelles études en parentalité, de même que l’appréciation de la sagesse ancestrale en parentalité, plusieurs experts de renom s’entendent de plus en plus pour les utiliser. En voici quelques-uns, et notre site Je Materne regorge d’explications à leur sujet:

 

1. Le portage non-écourté

Plusieurs anthropologues s’entendent pour affirmer que le bébé humain est né plus tôt que d’autres mammifères d’intelligence avancée afin de laisser passer sa tête dans le bassin de la mère (Small, 1999; McKenna, 2017). Tout nouveau-né serait donc né prématurément et devrait recevoir des soins «kangourous» intensivement, dont le portage, dans les premiers mois de vie.

Cela pourrait prendre jusqu’à un an pour que son niveau de motricité ressemble à celui des grands singes à leur naissance.

De ce que j’ai observé personnellement, le portage permet de stimuler l’enfant au maximum en étant par exemple au centre de l’action (développement des synapses par stimulation physique) et des conversations (développement du langage accru). Ce point hyper méconnu dans la parentalité moderne devrait figurer dans toute publication pour les nouveaux parents. L’utilisation du portage devrait aussi se faire à temps partiel jusqu’à ce que l’enfant s’en sèvre de lui-même, ce qui facilite grandement le lien d’attachement. Dans les tribus de chasseurs-cueilleurs, lesquels on a étudié pour comprendre les dispositions naturelles de l’humain, cela peut aller jusqu’à 5-6 ans (Konner, 2010; Lancy, 2014), eh oui!

Devant ces faits, même si ce n’est pas encore vraiment dans la définition moderne de la parentalité bienveillante, à mon avis celle-ci devrait devrait rimer avec portage adéquat selon l’âge de l’enfant.

 

2. L’allaitement non-écourté

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C’est bien reconnu actuellement que le lait maternel regorge de bienfaits supérieurs à la préparation commerciale pour nourrissons car il contient entre autres des probiotiques, des cellules souches, des anticorps, et des nutriments fabriqués sur demande pour l’enfant.

Ces bienfaits ne sont pas seulement pour les premiers mois mais aussi longtemps que l’enfant ne se sèvre de lui-même, ce qui facilite aussi une alimentation équilibrée étant donné que les tout-petits peuvent être rebutés par certains aliments.

Une parentalité bienveillante devrait donc prendre, dans la mesure du possible comme s’il n’y a pas d’empêchement physique à allaiter, les mesures nécessaires pour assurer cet allaitement non-écourté si bénéfique et naturel.

 

3. La proximité physique

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Quiconque connait bien les enfants sait intuitivement que s’ils ont le choix, ils veulent rester auprès de leur parent d’attache principal tout au long de leur petite enfance et même au-delà. Et l’on sait aussi que c’est ce qu’il y a naturellement de mieux pour leur développement et crée un attachement sécurisant pour leur bien-être, comme abordé au point 1 du dossier.

L’enfant est disposé biologiquement à s’attacher à sa famille, et idéalement pas, encore une fois dans la mesure du possible, à de tierces personnes étrangères qui le gardent temporairement et perdront contact avec lui plus tard — ce qui peut causer des troubles d’attachement comme on l’a vu.

C’est un autre point où la parentalité moderne individualiste ne tient pas en compte les besoins des enfants et les blesse sans vraiment s’en rendre compte, pour plusieurs raisons mais surtout parce que nous avons perdu contact avec ce qui est naturel pour l’enfant.

Une parentalité bienveillante devrait prendre les mesures nécessaires pour répondre aux besoins de l’enfant, comme rester auprès de l’enfant aussi longtemps que nécessaire et travailler à domicile au besoin. 

 

4. Le cododo sécuritaire et l’accompagnement au sommeil

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Toutes les cultures sauf celles occidentales pratiqueraient une forme ou l’autre de sommeil partagé avec les jeunes enfants (Small, 1999; McKenna, 2007). Cela est naturel de vouloir le faire, surtout avec les hormones de nouvelle maman qui nous urgent à rester auprès de notre bébé pour s’assurer qu’il va bien. Avec l’arrivée de l’individualisme on a dénaturé cette tendance naturelle, par contre cela crée plein de problèmes, comme tout parent a pu s’apercevoir s’il a essayé d’endormir son jeune enfant en faisant chambre à part (c’est difficile hein?).

Le cododo sécuritaire  comporte de multiples bienfaits, comme l’entraînement au sommeil paisible, et conjugué à l’allaitement, il permettrait même de réduire le syndrome de la mort subite du nourrisson. La parentalité bienveillante gagne à l’intégrer.

 

5. L’éducation en famille

De même, toutes les cultures ancestrales ont transmis leur culture complexe presque complètement par une éducation en famille élargie, principalement par l’observation et l’imitation. L’éducation de base telle qu’on la connait aujourd’hui demeure une exception sur la ligne de temps de l’humanité! Elle aurait été instaurée de force en société occidentale afin d’évangéliser et former des soldats (Gatto, 2002). Elle comporte de nombreuses failles, certaines bien reconnues aujourd’hui car peu importe les réformes on observe encore aujourd’hui une faible moyenne de réussite scolaire, et certaines méconnues, comme le fait qu’elle tient l’enfant prisonnier des dictats éducatifs gouvernementaux et écarte le jeu si nécessaire à l’enfant pour apprendre, tel que l’affirme Dr Peter Gray dans une de ses citations extraordinaires:

« Les enfants viennent au monde brûlants d’apprendre et génétiquement programmés avec des capacités extraordinaires en matière d’apprentissage. Ils sont de petites machines à apprendre. Dans les quatre premières années ou à peu près, ils absorbent une quantité incommensurable d’informations et de compétences sans aucune instruction. Ils apprennent à marcher, courir, sauter et grimper. Ils apprennent à comprendre et à parler la langue de la culture dans laquelle ils sont nés, et avec cela ils apprennent à affirmer leur volonté, argumenter, s’amuser, agacer, se lier d’amitié, et poser des questions. Ils acquièrent une quantité incroyable de connaissances sur le monde physique et social qui les entoure. Tout cela est motivé par leurs instincts intérieurs et urgences, leur espièglerie et curiosité innées. La nature n’éteint pas cet énorme désir et cette capacité d’apprendre lorsque les enfants atteignent cinq ou six ans. Nous l’éteignons avec notre système coercitif de scolarité. La plus grande, la plus durable leçon de l’école est que l’apprentissage est du travail, qui doit être évité autant que possible [traduction libre du livre Free To Learn, 2015].

L’éducation en famille est une pratique qui renaît de plus en plus et serait plus appropriée pour les jeunes humains à plusieurs niveaux, et la parentalité bienveillante gagne à l’intégrer dans la petite enfance et au-delà (consulter notre livre L’éducation à domicile, disponible sur Amazon, pour preuves convaincantes et explorer ce monde fascinant).

 

Clé #3 de parentalité bienveillante: les merveilleux standards de parentalité

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Les parents bienveillants s’en tiennent aussi à des standards qu’on pourrait dire de qualité de soin parental. Un des standards de parentalité bienveillante principaux est de ne pas utiliser les violences éducatives ordinaires (VEO), nommés d’après les travaux d’Alice Miller et d’Olivier Maurel, ou que je nomme Violences envers l’enfant pour une appelation plus large. D’ailleurs plusieurs pays les bannissent (enfin! Youhou, Canada?).

Des études récentes à leur sujet révèlent que la violence subie dans l’enfance freine le bon développement des enfants, a des répercussions négatives sur le devenir de la personne (suicide, comportements agressifs), et laisse même une empreinte sur le génome pour se transmettre à la descendance jusqu’à la troisième génération (Perroud et al., 2011).

Voici une liste non-exhaustive de ces standards sans violence:

  • Ne pas utiliser de punitions, qui pourrait entre autres briser l’estime de soi de l’enfant;
  • Éviter d’utiliser les systèmes de récompense ou d’amour sous condition, qui pourrait entre autres faire croire à l’enfant qu’il n’est pas «bon» en lui-même;
  • Ne pas utiliser de châtiments corporels, ne pas utiliser de menaces, de rejet, d’absence d’attention, d’insulte, ou d’humiliation, qui évidemment causent du tort à l’enfant.

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Le blogue « Enfances épanouies » a répertorié par un merveilleux travail de groupe les diverses formes de violences communes pour plus d’exemples concrets à ce sujet:

LES VIOLENCES ÉDUCATIVES ORDINAIRES

 

LES VIOLENCES PHYSIQUES

  • Fesser, gifler
  • Donner une tape sur la main
  • Bousculer l’enfant/le pousser/le tirer/ tirer les oreilles/les cheveux
  • Secouer
  • Tenir les joues
  • Mordre, pincer
  • Laisser pleurer seul
  • Forcer à goûter/à manger/à finir son assiette
  • Priver de dessert
  • Empêcher d’aller aux toilettes
  • Empêcher de boire/ de manger
  • Prodiguer des soins sans prévenir, par derrière (nettoyer le visage/moucher)
  • Mettre un enfant sur le pot avant qu’il ne le demande
  • Conditionner l’enfant à la continence
  • Allaitement et/ou repas de l’enfant sans prendre en compte sa faim mais en fonction de notre horaire décidé à priori (refuser à un enfant de manger / le forcer à manger)

LES VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES

  • Crier
  • Faire la grosse voix, « hausser le ton »
  • Faire les gros yeux
  • Faire peur, effrayer
  • Réprimander
  • Brimer
  • Mettre au coin
  • L’isolement temporaire (sur une chaise, dans les escaliers…)
  • L’isolement forcé
  • Créer un tableau d’appréciation du comportement de l’enfant via des visuels (lion des couleurs, points, croix…)
  • L’indifférence (dont ignorer l’enfant en détresse émotionnelle quels que soient ses comportements, marquer volontairement une indifférence)
  • Pousser l’enfant à pleurer/provoquer les pleurs de l’enfant volontairement
  • Le laxisme
  • Les privations
  • Punir
  • Menacer
  • Faire du chantage
  • Rabaisser
  • Humilier
  • Insulter
  • Se moquer
  • Rire quand l’enfant est en détresse
  • Donner des surnoms humiliants/blessants
  • Donner des récompenses
  • Comparer les enfants
  • Mentir
  • Cacher des choses impliquant l’enfant
  • Ne pas écouter l’enfant
  • Ne pas arrêter de chahuter/chatouiller quand l’enfant le demande
  • Ne pas respecter son intimité: entrer dans sa chambre sans y être invité, lire son courrier, ses comptes sur les réseaux sociaux, changer la couche de l’enfant devant tout le monde…
  • Critiquer ses amis, ses goûts devant lui
  • Lui faire faire des promesses
  • Se placer en autorité toute puissante (adultisme)
  • Confisquer le doudou/ la tétine/ jouets/ téléphone
  • Mettre des étiquettes (positives ou négatives)
  • Avoir des attentes qui ne concordent pas avec le développement de l’enfant
  • Le forcer à mettre les habits que l’on choisit au lieu de respecter ses goûts
  • Le forcer à mettre sa veste/ bonnet… sans marge de manœuvre (explications, expérimentation du froid…)
  • Forcer un enfant à rester nu sur la plage alors que ce dernier a clairement exprimé son refus d’exposer son corps.
  • Forcer un enfant à s’habiller alors qu’il souhaite être nu, dans la mesure du possible.
  • Réveiller brusquement, lumière vive, bruit, chatouilles
  • Empêcher l’enfant de dormir sous unique prétexte qu’il doit “se lever tôt/à l’heure” sans réelle obligation.
  • Jeter les jouets de l’enfant sans son accord
  • Jeter/menacer de jeter les jouets de l’enfant sous prétexte qu’ils ne sont pas rangés

LES VIOLENCES CULTURELLES

Les violences culturelles mêlent souvent violences physiques et psychologiques et posent un problème par rapport au consentement de l’enfant et à son choix libre et éclairé.
  • Imposer notre vision homme/femme
  • Imposer notre religion et des coutumes
  • Imposer notre athéisme
  • Imposer nos valeurs (“c’est bien”/”c’est mal”)
  • Imposer notre régime alimentaire
  • -> Précision pour ces termes : il est important de transmettre nos valeurs (on ne peut d’ailleurs pas faire autrement puisque l’enfant baigne dans notre environnement), c’est le fait de les imposer si l’enfant choisit une autre voie qui est considéré comme une violence.
  • Percer les oreilles d’un enfant sans son consentement éclairé et réfléchi
  • Circoncire sans son consentement éclairé et réfléchi
  • Décalotter
  • Forcer à demander pardon/à s’excuser
  • Forcer à faire la bise/à se laisser embrasser
  • Forcer à faire un câlin/à se laisser câliner
  • L’exposer sur internet/dans nos conversations sans son consentement (photos, vidéos, récit « intime »)

 

LES « DOUCES VIOLENCES »

Le terme de « Douces Violences » est largement développé dans les ouvrages de Cristine Schuhl. Ce sont des comportements en apparence anodins, mais qui, répétés, peuvent être délétères pour l’enfant.
  • Donner des surnoms (monstre, bulldozer, petit diable…)
  • Utiliser du second degré alors que l’enfant n’est pas capable de le comprendre
  • Presser l’enfant dans toutes ses activités
  • Faire à sa place car on le trouve trop lent
  • Parler devant lui à la troisième personne sans l’inclure dans la discussion
  • Parler à l’enfant ou de soi en utilisant la 3ème personne : « Léo a fait ça » en parlant à Léo ; « Il est où papa » prononcé par papa.
  • Le mettre devant la tv/console/tablette pour avoir la paix
  • Utiliser un parc/lit cage alors que l’enfant a besoin de se mouvoir
  • Utiliser systématiquement la poussette avec un enfant qui demande à marcher
  • Parler devant l’enfant dans une langue étrangère ou épeler des mots pour qu’il ne comprenne pas et soit exclu de la conversation.
  • Empêcher un bébé de se mouvoir librement à cause de ses vêtements/chaussures.
  • Forcer à rester à table pendant le repas

LES MALTRAITANCES

Nous complétons cette liste par celles des maltraitances, tout en gardant à l’esprit que la limite entre les deux est parfois inexistante et ne doit en aucun cas minimiser les dégâts causés par les VEO. Toute maltraitance observée doit conduire à protéger l’enfant.
  • Coups portés avec un objet
  • Coups répétitifs
  • Coups de pied/coups de poing
  • Isolement long/répété
  • Douche froide
  • Punition par mise à nu de l’enfant
  • Négligence
  • Privation de nourriture
  • Punir au pain sec et à l’eau
  • Privation de soin
  • Privation d’affection
  • Emprise
  • Humiliations
  • Insultes
  • Surnoms humiliants/insultants
  • Viol
  • Attouchement sexuel
  • Atteinte sexuelle
  • Excision NB.

 

On peut aussi s’ajouter des standards parentaux personnels pour mieux répondre à notre enfant. On peut s’inspirer de ce qu’on aurait aimé avoir lorsque nous-même étions enfants. Je m’efforce par exemple de dire la vérité à mes enfants, même si ça peut ne pas être la norme, comme expliquer que le Père Noël est une coutume mais aussi un costume:

 

En cas de faille de conduite, comme discuté au point 3, on se reprend, simplement. Avec les difficultés de notre société moderne, comme l’érosion du soutien par la famille élargie, déjà faire de son mieux est un grand pas pour l’humanité…

 

Clé #4 de parentalité bienveillante: le miracle de la fréquence zen

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S’il y a un outil qui change la vie de parent, c’est bien celui-ci, et plusieurs parents bienveillants sont de cet avis. La parentalité devient plus facile quand on est sur une fréquence calme et en contrôle de soi.

Être un parent zen peut ou ne pas venir de manière naturelle. J’ai aussi observé avec ma propre expérience et celle de parents zen que c’est un travail de tous les instants de rester zen.

Les outils qu’on peut utiliser pour y arriver? Les outils zen qui ont fait leurs preuves comme la méditation, le yoga, et la pleine conscience.

Il y a autant de façons d’utiliser les outils zen qu’il y a de parents; il n’y a pas de mauvais choix, alors j’encourage à développer une routine zen qui nous va personnellement. Pour vous inspirer, perso j’adore commencer et terminer la journée en me donnant une période de temps de «soin de maman»: musique à hautes fréquences, affirmations positives, détente, yoga, ou encore connexion spirituelle. Ces deux moments, au lever et au coucher, se placent généralement bien dans une routine de parent.

Une méditation de type amour-bienveillance (loving-kindness), où l’on se place un bon instant dans l’amour pour soi, sa famille, et autrui est particulièrement efficace pour rester dans l’amour tout au long de la journée. Une étude de l’Université de Washington a démontré que son utilisation prolongée réduit le stress et la dépression (Kearney et al., 2013).

À noter qu’il y a aussi réduire la consommation de café ou utiliser seulement du décaf. qui fait un changement significatif. Car calmer son pouls et ses réactions quand on est hypercaféiné est vraiment plus difficile. Et saviez-vous que le café ferait baisser notre fréquence pour la tenir dans l’anxiété? Le docteur David R. Hawkins le situerait à seulement 223, sur une échelle de 1000, et près d’un mode de survie (Hawkins, 2014).

Voici un petit graphique pour aider à vous situer sur une échelle de conscience plus zen afin d’être une présence parentale positive pour votre enfant:

Échelle de conscience Dr David Hawkins Nouvelles indépendantes Marie-Eve Boudreault - Je Materne

 

Clé #5 de parentalité bienveillante: avez-vous fait vos autovérifications du moment?

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Dans la même lignée que le point précédent, moi la première, je ne compte plus combien de fois j’ai été déçue de mes interventions auprès de mes enfants. En regardant de plus près, ce n’est pas tant la situation qui causait problème que mon état d’esprit, le stress que je me mettais ou bien ma fatigue. Comme parent moderne, la pression externe peut nous atteindre, et surtout en temps de crise COVID au moment où j’écris ces lignes. C’est encore plus intense quand on a un ou des enfants en bas-âge, où les crises fréquentes sont la norme.

Il est important après une intervention que l’on juge qui n’est pas à la hauteur de nos standards en parentalité à la fois de:

  • un, se pardonner,
  • deux, de s’excuser auprès de notre enfant et,
  • trois, s’engager à ne pas répéter nos erreurs, soit toujours chercher à s’améliorer.

Une solution efficace est de se faire une autoévaluation personnelle à chaque jour pour savoir où nous en sommes sur l’échelle de notre santé, de notre bonheur, de notre stress, et de nos tâches. Il s’agit alors de réajuster le mieux possible et de rester réaliste dans nos attentes — personne n’est parfait.

Je garde aussi en tête où en sont mes enfants et comment on peut alléger le quotidien. En plus de sa propre autoévaluation personnelle, il importe aussi de faire l’autovérification pour chaque membre de la famille et de chercher à savoir si chacun de leurs besoins sont comblés. Les excellents parents savent identifier quels besoin ont leurs enfants et comment les combler d’une manière adaptée, par exemple en s’inspirant de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow (c’est d’ailleurs la première partie du Programme Parentalité Naturelle si vous êtes intéressés à bien y arriver).

On y arrive en proposant par exemple des choix simples, des routines respectueuses, et du soutien adapté à notre enfant. Il y a encore une fois autant de façons de faire qu‘ il y a de familles, alors tant que les besoins sont comblés, ne vous gênez pas d’expérimenter et d’adopter ce qui vous convient vraiment!

 

 

La parentalité bienveillante: la parentalité du futur

 

Dernière note en terminant, le but de ce petit guide de parentalité bienveillante était de vous donner des bases pour bien asseoir la parentalité qui veut le meilleur pour votre famille.

Mais il n’est surtout pas de se comparer avec d’autres parents, de se pointer du doigt («lancer la première pierre»), ou encore de se sentir coupable par ce que nous n’avons fait ou pas fait. Il faut être en particulier bienveillant avec soi-même si l’on a des difficultés notables comme un manque de support, un faible revenu, ou l’on provient d’une descendance qui utilisait beaucoup les violences éducatives. On peut se rappeler d’aller graduellement vers la parentalité bienveillante idéale, par exemple en faisant attention à chaque jour de ne plus hausser la voix, en adoptant l’accompagnement au sommeil, ou encore en élaborant un plan tangible pour qu’un parent puisse éventuellement rester à la maison auprès de son enfant (il y a une ressource pour vous à la fin du guide si besoin est).

En tout cas, Je Materne préconise cette devise de croissance que vous pourriez vouloir adopter et afficher:

«On fait du mieux qu’on peut avec ce que l’on sait, et quand on sait mieux, on peut prendre l’engagement de faire mieux.

Aucun parent n’est parfait, et on doit se démontrer de la compassion sur le chemin de la parentalité où nous apprenons tous constamment.

Prendre conscience de quelques faux-pas peut nous aider à alors prendre l’engagement de faire de notre mieux afin de devenir la meilleur version de nous-même.»

Parentalité Bienveillante - le petit guide des outils parentaux les mieux adaptés pour les enfants - sur le site Je Materne

Et voilà!

J’espère que ce Petit guide de parentalité bienveillante vous donne des pistes pour renforcer votre lien avec votre enfant, met en confiance avec ce que vous faites déjà d’exceptionnel, et permettra peut-être d’améliorer quelques autres façons de faire.

Afin de devenir le meilleur parent possible pour votre enfant que vous aimez tant, ainsi que de révolutionner le monde de la parentalité moderne… et celui de votre famille!

 

 

Ressources Je Materne pour aller plus loin sur la parentalité bienveillante et naturelle

Programme Parentalité Naturelle - Marie-Eve Boudreault Je Materne

Accès à la communauté pour la durée de vie du programme (et nous comptons l’offrir à vie!), une valeur de plus de 1000$ par an

Cliquer ici pour accéder au Programme complet principal: Parentalité Naturelle: en rabais!

 

Cliquer ici pour accéder à la Formation Parentrepreneur: LA formation pour rester à la maison auprès de ton enfant: en spécial!

 

Formation Parentalité bienveillante - Guide les crises avec amour Formation Parentalité bienveillante - Guide les crises avec amour

 

Cliquer ici pour la formation de parentalité bienveillante qui n’utilise pas les punitions ni autres violences envers l’enfant pour régler les crises d’enfant: Guide les crises avec amour! 

 

Affiche du petit guide de parentalité bienveillante à épingler sur Pinterest et infolettre

 

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Sources

 

Principaux livres cités

OVEO. Études scientifiques sur les effets de la violence éducative ordinairehttps://www.oveo.org/etudes-scientifiques-sur-les-effets-de-la-violence-educative-ordinaire/, retrouvé le 2 février 2022.

Kearny, David J. et al. Loving-Kindness Meditation for Posttraumatic Stress Disorder: A Pilot Study, Journal of Traumatic Stress (26, 426–434), https://carolynmcmanus.com/wp-content/uploads/2016/07/LKM-PTSD-Pilot.pdf, 2013, retrouvé le 2 février 2022.

Hawkins, David R.. Power vs Force: The Hidden Determinants of Human Behavior, Hay House Inc, 2014, 416 pages.

Listing des VEO https://enfancesepanouies.wordpress.com/listing-des-violences/

N Perroud, A Paoloni-Giacobino, P Prada, E Olié, A Salzmann1, R Nicastro, S Guillaume, D Mouthon, C Stouder, K Dieben, P Huguelet, P Courtet and A Malafosse. Increased methylation of glucocorticoid receptor gene (NR3C1) in adults with a history of childhood maltreatment: a link with the severity and type of trauma.  Translational Psychiatry (2011) 1, e59; doi:10.1038/tp.2011.60 et http://adn109.over-blog.com/article-la-maltraitance-dans-l-enfance-modifie-notre-adn-jusqu-a-la-troisieme-generation-98209267.html, publié en ligne le 13 décembre 2011, retrouvé le 2 février 2022.

 

 

Marie-Eve Boudreault
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