Tu as fait le test scientifique: mis dans les bras d’un « Étranger » quand tu dois quitter, ton enfant s’ébat peut-être vers toi comme si t’étais une bouée de sauvetage, ou braille sa vie pendant trop longtemps.
Qu’il n’ait pas encore 1 an, ou qu’il tire sur le 5, ça veut dire la même chose.
(Et là je vais te dire quelque chose que tu n’aimeras peut-être pas entendre. Mais je le fais vraiment à partir d’une bonne intention, pleine d’amour.)
Ça veut dire qu’il n’est pas prêt.
Il n’est pas prêt de te laisser, toi, le soleil de son monde.
Il n’est pas prêt de laisser tomber ses tétées et sa routine adorée.
Il n’est pas prêt de quitter son nid douillet.
Il n’est peut-être juste pas encore prêt de te quitter à “temps plein” pour la garderie, la crèche, le camp de jeux, ou même l’école, tant qu’à y être.
Il ne veut peut-être pas plus qu’il faut socialiser avec des centaines d’étrangers à longueur de journée. Les cadeaux de Noël du catalogue au complet. Les grosses marques pour s’habiller. Ou la chambre full equip.
En langage scientifique, on appelle le besoin de rester près de nous le lien d’attachement. En évidence, on trouve plus de cortisol, une hormone reliée au stress, dans la salive d’enfants gardés. À travers les cultures étudiées dans leur état naturel, les enfants passent en moyenne à 8 mois, lorsque leur phase de formation d’attachement et leur peur des étrangers font le plus surface, près de tout leur temps avec leur maman, et à jusqu’à 3 ans la plupart du temps avec leurs parents ou fratrie (Konner, 2010), pour une bonne fondation de leur lien social et écoute de leurs besoins.
En langage bien commun, on appelle ça le gros bon sens.
Note que je ne parle pas des parents dans une situation précaire. Ni des enfants grégaires, comme des poissons dans l’eau en tout milieu.
Mais je parle peut-être de ton enfant.
Notre société refuse de voir une des causes majeures de malheur dans la vie des enfants.
Mais toi, cher parent, tu t’en rends compte.
Tu sais que tu es de ceux qui l’aiment le plus au monde, et que tu es capable toi-même (ou ton partenaire) de lui donner les conditions pour qu’il soit épanoui.
Si ton cœur pleure quand tu le laisses à la gardienne…
Si tu es rongé de remords dans ton cubicule…
Si ça n’a pas de sens à tes yeux même si presque tout le monde le fait…
Bien fais-le pas.
Cajole-le encore un peu.
Joue avec lui encore un peu.
Protège-le encore un peu.
Profite de votre temps ensemble encore… beaucoup!
C’est vite passé, même si ça te semble une éternité, même si tu veux vraiment te réaliser.
Fais-le passer en premier, pour ses premières années.
Pour lui, ça vaut presque tout le matériel du monde que ton emploi loin de lui voulait lui procurer. Prendre soin de ton trésor c’est la job la plus utile que tu peux trouver.
La présence d’un parent attentionné, c’est ce qu’il a de plus besoin. Ta présence, c’est ce qui fait un monde de différence dans sa vie.
Il s’en rappellera, de l’amour qu’il a reçu de ta part. C’est ce qui sera au cœur de son bonheur, qui fera qu’il sera plus tenté de rester proche de toi, au lieu de quitter par exemple pour « l’Étranger ».
Faites-vous un plan pour y arriver, toi et ton âme soeur.
Sois forte, toi la déesse qui l’a mis au monde, ou fort, toi l’homme extraordinaire qui l’a supportée, et donnes-lui l’enfance dont il rêve vraiment.
Ressources
Ta trousse gratuite Je Materne pour mieux concilier la vie de famille
Groupe Facebook Je Materne – Mamans adeptes de maternage
Groupe Facebook Regroupement de parents à la maison
Le bébé et l’eau du bain, Dr Jean-François Chicoine
Le concept du continuum: À la recherche du bonheur perdu, Jean Liedloff
The Evolution of Childhood, Melvin Konner
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