Tu ne sais pas trop comment c’est arrivé, mais là, tu as de la misère à arriver.
Au centre de tes activités effrénées, ton foyer déborde de matériel. Et depuis que tu as eu ton premier enfant, ça a comme explosé.
Est-ce qu’on a notre part de responsabilité quand ça nous arrive?
En partie, non, c’est notre culture qui nous joue peut-être un tour. L’ère de la surconsommation. Et un désir inculqué depuis la naissance de surstimulation.
Mais en grosse partie?
Peut-être bien.
Personne n’a enfoncé notre porte pour y mettre, en moyenne, 300 000 objets, selon l’auteur minimaliste Joshua Millburn… (Oui, la collection de LEGO, ça compte).
Comme parents, la plupart des choses qui font qu’on est débordés, on se l’est amenée nous mêmes!
C’est peut-être un peu décourageant de s’en rendre compte. Mais en même temps c’est super de bonne nouvelle, parce qu’on peut s’en sortir.
L’histoire d’une maman accumulatrice anonyme
Pas si anonyme, parce que c’était moi. J’étais bien d’accord avec la simplicité volontaire, et j’adoptais les principes d’un des ancêtres du minimalisme, Henri David Thoreau, en me débarrassant de trucs encombrants comme des bibelots. Je me trouvais donc brillante de me passer de les épousseter.
Mais ma kryptonite? L’accumulation “au cas-où”. Pour ne pas jeter, soit disant en faisant attention à l’environnement, pour économiser, ou parce que ça pouvait servir “un jour”. Mon chum me faisait des blagues avec mon assortiment de pots de recyclage…
Ça a pris des vagues de débordement à me demander, découragée, quoi faire de tout ce qui encombrait notre quotidien et prenait beaucoup trop de mon temps libre avec mes jeunes jumeaux. Et des vagues de désencombrement pour se débarrasser.
Tout n’est pas encore parfait, mais maintenant, je peux dire que ça y est. (La, hum-hum, collection de recyclage est vraiment passée au recyclage.)
J’ai plus de temps libre pour vivre en famille, et moins vivre stressée.
Mes enfants sont moins surstimulés, il y a moins d’interventions et de règlements au milieu d’une panoplie de choses.
On utilise nos choses, mais elles ne sont pas en premier plan. La famille l’est.
Je jure par le désencombrement maintenant.
Et voici comment ça pourrait te sauver aussi…
Les secrets d’une vie de famille simple
Étape 1 – Ton enfant n’a pas “besoin” de jouets
Il a besoin de jouer. Il a sûrement besoin de s’inventer des jeux. Mais des jouets? C’est un besoin artificiel, on l’oublie trop. Surtout à l’approche de leurs fêtes, ou des Fêtes.
Des études anthropologiques à travers les cultures révèlent que souvent les enfants jouent avec… zéro jouet.
Et ils ne sont pas privés. Parce qu’ils apprennent à se créer eux-mêmes des jeux, qui souvent imitent la vie adulte, avec la nature qui les entoure. Parce qu’ils sont autorisés à se servir du matériel des adultes, ou un outil fait à leur taille. Parce qu’ils sont des machines à apprendre et y arrivent par plusieurs autres moyens que des jouets.
J’ai fait l’expérience qu’en gardant au pire que leurs jouets préférés, ils sont comblés. Même chose pour les plus grands “enfants”, non? 😉
Privilégier l’extérieur, courir, sauter, grimper, explorer, observer, répéter, avoir le fou rire, participer, prendre soin des autres, c’est les fondements d’une belle enfance.
Alors tout ça nous aide à revoir la quantité de jouets en se fixant une limite: on garde les préférés, et selon mon expérience (qui nous remercie quand tout est mélangé sur le plancher), au maximum 3 (petites) collections par enfant.
Étape 2: Ton enfant n’a besoin que d’un minimum de vêtements (et toute la famille aussi)
Ça t’es arrivé aussi, de retrouver des vêtements d’un espace de rangement, trop tard, et qu’ils sont déjà trop petits?
Je pense qu’on se complique la tâche de gestion des vêtements et du lavage-pliage en ayant trop de vêtements.
Un ensemble par jour/nuit, avec au pire en extra un ensemble propre pour les grandes occasions (ou que le lavage n’est pas encore prêt), c’est bien assez. Une paire de souliers et bottes et ensemble d’extérieur par saison, et ça fait généralement bien l’affaire.
Étape 3: Vous n’avez pas besoin de 1001 sorties
Une façon de remettre de l’air dans votre horaire familial? Y effacer tous les cours d’arts et de sports, les activités en famille… pour y remettre que ceux qui vous conviennent tous, si vous y tenez vraiment.
Tout petits, des activités non structurées conviennent à merveille, et pas besoin de faire compliquer. Ensuite, un passe-temps peut s’apprendre de la maison sans impliquer les parents dans une chasse à faire le taxi.
Revenir à nos besoins fondamentaux remet les choses en place. Et, au besoin, nous rend disponible des fonds pour faire ce qui nous plaît vraiment.
Mais concrètement, après des années à s’encombrer, comment arrive-t-on à reprendre le dessus?
Trucs “Zéro bordel” pour enfants
Ou mini-bordel. Parce qu’une famille, ça déplace des choses dans la maisonnée, mais avec ce plan on a relativement vite fait le tour.
1. La raison y va par saison
À chaque saison, je repasse tout ou presque de ce qu’on a.
J’y vais un à un, pour ne pas faire un plus gros bordel que nécessaire, pièce par pièce, espace de rangement par espace de rangement, et je sors tout de cet espace. Ce qu’on n’utilisera plus sera donné (mon préféré pour redonner au suivant), vendu, ou recyclé.
Pour ce que je garde, je m’assure que je l’aime et qu’il est vraiment utile et utilisé.
S’il est rangé, je ne garde que ce que je suis sûre à 99% qui va resservir et je m’assure que cet espace est limité (j’y reviens au point suivant).
Je range et j’ajoute ce qu’on a besoin avec attention à choisir de la qualité, et qui pourra aussi faire pour un autre enfant plus tard pour les vêtements et les jeux. Par exemple, je choisis des bottes noires, une couleur passe-partout neutre.
Pour les choses auxquelles les enfants tiennent, je le fais avec eux. On peut leur demander s’ils le donnent à d’autres enfants ou les gardent? S’ils veulent qu’on s’en occupe? C’est aussi important de garder ça plaisant et faire des pauses.
2. Simplifier, simplifier, simplifier
Michelle Duggar, la super maman de 19 enfants, a laissé tomber cette perle de sagesse lorsqu’elle donnait ses trucs pour bien vivre. C’est devenu mon mantra, ça joue presque toujours en trame sonore quand je trouve que notre aire de vie s’en vient un peu trop débordante.
Simplifie!
On peut par exemple simplifier l’aire de jeux (ou même l’anéantir ou la repousser dans une chambre). On peut simplifier l’agencement de vêtements en ne gardant que 2 couleurs complémentaires et qui sont à l’abri des taches (comme noir et magenta, ou gris et bleu foncé).
On peut ne garder que ce qui entre dans espace de rangement, comme un tiroir (mon truc ultime). Lorsque ça ne ferme plus, il est temps de se débarrasser.
3. Se fixer une limite de “c’est assez!”
C’était une partie de notre problème d’encombrement. Maintenant, on se donne une limite: 3 collections de jouets par enfant, 8 ensembles de vêtements (7 ensembles nuit/jour + 1 ensemble propre “au cas-où”), environ un tiroir de vêtement par personne, un espace pour nos projets d’éducation à la maison, et autres.
Je privilégie les objets qui ont une utilisation multiple, ou pour les jeux, qui imitent la vraie vie et peuvent servir pendant des années, pour différents enfants s’il y a lieu.
Au magasin, on mentionne avant qu’il n’y aura pas d’achats de jouets, ou un maximum d’une “surprise” bien pensée. Ça encourage la bonne participation.
Pour les cadeaux, on mentionne nos besoins et on fournit des listes pour les intéressés. Des idées qui ne sont pas des jouets sont des activités, ou des vêtements pour l’année suivante.
Et les dons qui ne nous servent pas? On les donne à ceux à qui ça peut servir.
Tout ça peut changer avec le temps, mais c’est tellement bon pour le moral d’un parent (qui, par définition, finit souvent par gérer et ramasser. C’est bien dans le Larousse, non?)
4. Un secret méconnu: prévoir l’accumulation
Vous savez qu’une personne veut toujours vous donner des trucs que vous avez de la misère à poliment refuser? Que des fêtes s’en viennent? Qu’un grand ménage s’impose?
C’est sûrement le temps d’un petit désencombrement rapidos.
Et aussi, toujours garder une boîte pour vous défaire des choses au fur et à mesure que vous les rencontrez dans votre pile de lavage ou vos armoires, c’est bien pratique!
Ce n’est pas dans notre nature de faire compliqué
Les bébés ne s’ennuient pas. Laissés libres, tout est sujet d’observation super intéressante, en toute simplicité. Mon bébé est mon maître là-dessus, j’en suis sûre!
C’est donc un défi qu’on a de grandir de cette manière. Avec moins de focus sur notre matériel et sa gestion, et plus d’aventures, de découvertes, et de temps à faire nos passions.
En désencombrant, on est vraiment sur une bonne piste!
Désencombrer, ça nous laisse du temps libre pour vivre en famille, et faire ce qu’on a vraiment le goût de faire.
Ça nous permet de déstresser, respirer, aimer…
Bref, ça nous permet de vivre heureux.
Le mini-cours GRATUIT Parent zen
Ce texte est un extrait du cours Parent zen de 4 modules pour se faciliter la vie et vivre plus heureux en famille.
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