Le drame parisien fait les manchettes et aujourd’hui est un jour de deuil national. À l’international, des vagues de compassion déferlent. Lorsque la douleur fait rage, que les mots nous manquent, que des interrogations envahissent nos esprits, je crois qu’il est plus important que jamais de s’arrêter, et de méditer.
J’ai encore beaucoup de travail à faire sur la méditation, mais voici ce que j’ai appris jusqu’à maintenant.
La méditation et la souffrance
Pourquoi méditer lorsque c’est souvent la dernière chose que l’on a envie de faire? D’abord, pour ne pas répandre encore plus la souffrance. C’est trop facile lorsqu’on est colérique de dire et agir trop vite en répandant encore plus de graines de douleur envers autrui. Je pense aux réactions qui condamnent trop vite les religions, ou de mouvements sociaux par des pétitions qui bannissent l’entrée dans mon pays, le Canada, de gens qui pourraient avoir bien besoin d’asile, sur une réaction basée dans la peur.
Ensuite, il faudrait méditer pour tenter de comprendre notre souffrance et la vivre. Pour ne pas être indifférents. Ce faisant, on ouvre les portes de la compassion pour tous les autres êtres qui souffrent.
La méditation apporte aussi une paix intérieure. Nous devenons en paix, en étant la paix, nous en propageons son action.
Puis, pour agir avec zénitude, compassion, et courage. D’abord, au niveau personnel, il faut voir où on peut s’améliorer dans la non-violence, et éviter de propager la souffrance par notre consommation et nos actions un peu mieux à chaque jour. Ensuite, collectivement, on peut agir avec cohésion de manière pacifique, comme signer des pétitions qui vont en ce sens. On peut affirmer notre désaccord avec les formes de violence et de guerre. Il y actuellement une rencontre du G20 où on entend des échos d’une réponse “très forte, très dure” et il ne faudrait pas adopter des mesures qui engendrent encore plus de souffrance.
Quelques pistes de méditation avec la souffrance pour se sentir mieux
1. Quelques fois par jour, s’arrêter pour vivre notre souffrance. Laisser venir et aller nos émotions. Si on a le goût de pleurer, on le fait.
2. Analyser si la souffrance vient de notre ego ou par empathie. Si c’est par l’ego, faire de notre mieux pour le mettre de côté. Par exemple, j’ignorais le drame vendredi et j’ai mis en ligne une blague de vendredi 13. Je me sentais mal quand j’ai appris le drame quelques moments plus tard, mais je me suis pardonnée, ne le sachant pas, l’ai effacé, et me suis concentrée sur le vrai drame.
3. Vivre la paix ici et maintenant. Offrir notre réconfort du mieux que l’on peut aux proches de victimes. Et continuer à vivre. On a la chance inouïe d’être en vie, savourons-là.
4. Transformer notre souffrance pour une meilleure planète. Penser aux êtres qui souffrent, offrir par nos pensées et actions de la compassion puis des vraies pistes de solutions.
La méditation est un outil de paix interne et externe. Nous profiterions tous de nous en servir.
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