Grâce aux ouvrages d’Isabelle Filliozat, j’apprends beaucoup sur le vécu émotionnel des enfants. J’apprends également à réagir avec intelligence et recul et non plus par automatisme. C’est un travail sur soi long et ardu!
Lorsque je sens monter la pression en moi face à mon enfant qui pleure, chigne, fait une crise…
Je me connecte à ma respiration, j’ouvre la fenêtre. Je souffle doucement ET je l’exprime tout haut: “J’ai besoin de me calmer, je souffle!” Je regarde une plante verte, le ciel bleu, les nuages qui flottent, la neige qui tombe… Bref, je court-circuite les hormones du stress!
Le double avantage de me calmer avant d’agir
- Je ne laisse pas ces hormones prendre le pouvoir sur moi et je reste sereine. Grâce à cela, je suis plus apte à réfléchir avec ma tête ET mon cœur. Je suis capable d’empathie envers mon enfant. Plutôt que “d’aller contre” (ce qui fonctionne rarement), je vais “aller AVEC”.
- Je montre à mon enfant, qu’il est possible de gérer ses émotions sans se laisser emporter par elles. Je lui montre que l’on peut exprimer ses besoins ou ressentis avec des mots plutôt qu’avec des cris ou des gestes brusques.
N’oublions pas que nous sommes les modèles numéro 1 pour nos petits chérubins!
ENSUITE, je me pose les bonnes questions…
7 questions fantastiques pour une meilleure réponse aux crises d’enfants
1. Que VIT mon enfant?
Les enfants n’ont pas la notion de “caprices”, lorsqu’ils pleurent, ils expriment un besoin. Ils ne font pas cela juste pour le plaisir de nous énerver! Il faut tenter de décoder ce qu’il se passe pour eux.
Leurs émotions sont tout aussi sérieuses que les nôtres… Pourquoi eux, feraient “un caprice”?
Lorsque nous sommes énervés ou en pleurs, nos ressentis sont réels, nous aimerions que quelqu’un de compréhensif s’occupe de nous: c’est exactement pareil pour l’enfant!
On peut lui demander:
- Qu’est ce qu’il se passe?
- De quoi as-tu peur?
- Qu’est-ce qui te rend triste?
- As-tu besoin d’un moment calme?
- Veux-tu un câlin?
Éviter les questions en Pourquoi qui obligent l’enfant à réfléchir à une réponse concrète et l’éloignent de son ressenti.
2. Que DIT mon enfant?
Un enfant vit tout intensément, sans filtre. Ce qu’il exprime par des cris, des pleurs, ou des comportements a pour fondement un besoin, une émotion. Il n’a pas encore acquis le vocabulaire nécessaire pour exprimer son ressenti, alors il le fait comme il le peut, avec les moyens qui sont à sa portée.
L’avantage de poser des mots sur ce qu’il semble ressentir va l’aider à reconnaître ses émotions et bientôt il sera capable de le dire tout seul.
On peut lui dire:
- Es-tu fâché parce que tu voulais aller au parc?
- Es-tu en colère parce que ton ami t’a dit quelque chose qui t’a blessé?
- Tu semble si heureux de voir papa!
- As-tu peur que la petite fille parte avec ta poupée?
J’ai remarqué que notre vocabulaire des émotions est relativement pauvre : heureux, content, triste, en colère. Or notre palette émotive est pleine de nuances !
Il me semble important d’enrichir notre gamme de mots afin de nommer le plus justement possible ce qu’il se passe à l’intérieur de nous.
3. Par ma réaction, quel MESSAGE ai-je envie de transmettre à mon enfant?
À chacune de nos réactions, nous avons le choix entre les messages d’amour : ” Je t’aime, tu es capable ” et les messages destructeurs : ” Tu es nul, tu ne vaux rien “.
– Isabelle Filliozat
Les enfants sont nos meilleurs imitateurs, de véritables éponges!
Si nous voulons des enfants calmes, sachant parler posément, sans hurler… Montrons leur comment faire!
Si nous voulons des enfants doux et empathiques envers les autres… Montrons-leur comment faire!
Incarnons ce que nous voulons qu’ils deviennent…!
Cela demande parfois un certain travail sur soi. Mais nous sommes tous capable de progresser!
Le bien-être (et le “bien-devenir”) de nos enfants doit constituer une grande source de motivation pour nous. Une fois dans le mouvement, cela devient un cercle vertueux: plus nous incarnons le calme, utilisons un ton posé pour nous exprimer clairement, évitons de crier… plus les enfants feront de même… Il s’en suivra beaucoup moins de raison de nous énerver!
4. J’EXPLIQUE ma décision
“Quand je dis non, c’est non!” Qui n’a jamais entendu cette phrase?
Une mise en situation:
Vous estimez que vous avez fait du bon travail, vous demandez à votre patron une augmentation… Il vous répond: “Quand je dis non, c’est non!” Euh, bon… Vous voudrez certainement savoir pourquoi?
C’est la même chose pour les enfants. Ils sont en capacité de comprendre et ont BESOIN de comprendre pourquoi.
On peut dire par exemple:
- Je comprends que tu voudrais aller au parc tout de suite. Mais j’ai le repas à préparer. Si tu veux bien m’aider, on pourra y aller plus rapidement après. Est-ce que ca te dit?
5. Nos BESOINS sont-ils en concurrence avec ceux de nos enfants?
Lorsque nos besoins sont ignorés, nous ressentons une frustration. Difficile alors de répondre adéquatement aux besoins de nos enfants.
C’est important d’être en capacité de reconnaître et de répondre à nos propres besoins (exemple: s’accorder 1 heure de pause rien qu’à soi, se ressourcer de temps en temps).
La coopération étant plus efficace que la compétition, il est essentiel d’apprendre à EXPRIMER ses propres besoins grâce à des formulations en “JE” (plus tard, l’enfant nous imitera!) et tenter de trouver une entente qui satisfera l’un comme l’autre.
On peut dire par exemple:
- Je suis vraiment fatiguée, j’ai besoin de me reposer. J’ai compris que tu veux que je joue avec toi, mais si tu m’accordes 10 minutes de repos, je pourrai ensuite jouer avec toi au jeu de ton choix.
6. Qu’est-ce qui est le plus PRÉCIEUX pour moi?
L’amour de mes enfants? L’amour que j’ai pour eux? La confiance réciproque que l’on peut avoir l’un envers l’autre? Que ma maison soit propre et rangée?
Votre TRÉSOR est le plus important. Protégez-le.
On a tellement tendance à se laisser emporter par les routines.
7. Quel est mon OBJECTIF?
Quel est mon objectif en cet instant précis, moi, le parent unique de cet enfant unique? Lui apprendre quelque chose? Le dévaloriser et qu’il se sente humilié et idiot? Qu’il se souvienne de moi le punissant, le grondant, ou lui apprenant à grandir libre, équilibré et autonome?
On peut dire par exemple:
- Je suis contrarié que le mur soit colorié au feutre, j’ai passé beaucoup de temps pour le peindre… Je vois aussi que tu avais très envie de faire un grand dessin. À ton avis, comment peut-on faire pour rendre le mur blanc comme avant?
- Voudrais-tu que je te donne de plus grandes feuilles de papier pour faire de plus grand dessin?
Nos enfants sont importants, et sensibles
Toujours garder à l’esprit que les enfants sont beaucoup plus sensibles à nos réactions émotionnelles qu’aux mots que nous utilisons.
Incarnons la JOIE! Soyons JUSTES et RESPECTUEUX! SOURIONS! AIMONS! Faisons preuve de PERSÉVÉRANCE! ÉVITONS de nous plaindre! Voyons le côté POSITIF de la VIE! ACCEPTONS LES DÉFIS qui se présentent à nous! Soyons RECONNAISSANTS envers ce que l’on a déjà!
Et… il y a de grande chances que nos enfants empruntent la même voie!
Source:
Au cœur des émotions de l’enfant (Isabelle Filliozat)
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