Parentalité positive 101: Qu’est-ce que c’est?

 Parentalité positive 101 - À lire sur Je Materne!

Pour définir la parentalité positive on peut chercher sur internet, dans les livres, en jasant avec d’autres…

Voici ma propre définition de la parentalité positive!

Fermeté et bienveillance simultanées qui amènent les parents à se concentrer sur la connexion (établissement des liens).

Avec plusieurs outils en main, les adultes apprennent à gérer les situations difficiles tout en répondant aux besoins des enfants. Pour favoriser l’épanouissement de ces derniers, le style éducatif misera sur le bien-être de l’enfant.

Chaleur, tolérance, réceptivité et soutien, voilà les valeurs privilégiées en parentalité positive.

Pourtant des règles existent bel et bien dans ce modèle d’éducation. Entre autoritarisme et laxisme on cherche comment fixer des balises en donnant des permissions et des informations plutôt qu’en formulant des interdits.

Quelques critères pour identifier une discipline positive:

  1. Fermeté et bienveillance en même temps

  2. Développement de sentiment d’appartenance et d’importance (être en lien)

  3. Enseignement des compétences sociales

  4. Déploiement de confiance et développement du plein potentiel chez l’enfant

  5. Acquisition de nouvelles compétences parentales

  6. Création d’un esprit d’équipe au sein de la famille

  7. Encouragement de la personnalité de chaque enfant

  8. Apprentissage du savoir-être

  9. Encouragement de l’autonomie (éviter le contrôle).

 

Les choix pour la résolution de conflit en parentalité positive

Alors comme parent qui pratique la parentalité positive, que pouvons-nous faire? Voici quelques pistes:

  • Ignorer
  • Dire ce que l’on voudrait
  • Demander de l’aide
  • Se comporter comme un ami
  • Trouver des solutions ensemble
  • Partager
  • Attendre son tour
  • Compter jusqu’à 10
  • Essayer de nouveau 

Truc de survie: Si vous n’avez pas assez de temps pour écouter toutes les « plaintes » de vos enfants : fournissez-leur à chacun un « cahier de rouspétance » où ils pourront écrire ou dessiner chaque fois qu’ils se disputent. Vos enfants devraient alors moins éprouver le besoin de venir se plaindre

 

Conséquences versus punitions

 

Les conséquences

Une conséquence naturelle se produit sans intervention de l’adulte. Par exemple :

  • Quand on marche sous la pluie on est mouillé.
  • Quand on ne mange pas, on a faim.
  • Si on ne révise pas, on risque d’avoir une mauvaise note.

Pour accompagner l’enfant on peut lui dire: J’imagine que cela a dû être pénible avoir faim (il avait oublié son lunch). Je comprends que tu as été mouillé et cela a été difficile… (Il n’avait pas amené son parapluie.)

Les conséquences logiques demandent l’intervention d’un adulte (contrairement aux conséquences naturelles) ou d’une tierce personne.

Il y a nécessité d’énoncer à l’avance ce qui se passera afin d’encourager l’enfant à choisir de coopérer de façon sensée.

Des exemples:

Un enfant apporte un jouet à l’école alors que ce n’est pas permis. L’enseignante le découvre et offre à l’enfant des choix: préfères-tu me confier ta voiture jusqu’à la fin des classes ou tu la confies au directeur?

Un enfant est bruyant avec un objet. On peut lui offrir un choix entre changer de comportement et expérimenter une conséquence logique (comme se faire retirer l’objet).

Les punitions

Les punitions s’adressent aux symptômes plutôt qu’aux causes des problèmes. Elles n’aident pas à résoudre la difficulté donc le comportement pourra se manifestera à nouveau.

Les émotions causées par la punition stressent l’enfant et empêchent l‘enfant de réfléchir à ce qu’il a fait.

Les punitions enseignent la peur plutôt que la responsabilisation et l’autodiscipline. Elles empêchent les prises de conscience chez l’enfant.

Le parent perd son autorité puisque l’enfant finit par se protéger des sentiments désagréables qui y sont liés (“je m’en fiche”). De plus l’inefficacité à long terme amène des punitions de plus en plus sévères.

Les punitions sont souvent amenées sous le coup de l’exaspération ou de la colère alors elles sont souvent irrationnelles et disproportionnées.

 

Et les récompenses?

Les récompenses de type «Si tu fais ceci (être gentil avec ton frère) tu auras une surprise à la fin de la journée.» Ou encore «Si tu as de bonnes notes à la fin des classes je te donnerai un montant d’argent ». C’est rarement efficace puisque les enfants ne le font pas pour eux-mêmes mais pour:

  • faire plaisir

  • ne pas décevoir

  • avoir la paix

  • recevoir une récompense.

On tombe facilement dans le piège de punition/récompense/chantage alors… Si tu fais ou ne fais pas ceci tu auras cela…

Respecter le développement des enfants 

Parentalité positive citation

Avant 3 ans, les enfants ne peuvent pas comprendre les généralisations et les concepts. Donc on aura beau répéter «il est interdit de mordre», l’enfant ne pense pas que ça s’applique à ce qu’elle est en train de faire à sa sœur.

Le cerveau ne traite pas bien la négation. Si le parent dit «ne mange pas cette croustille» l’enfant entend plutôt l’ordre de la manger.

L’exemple de la boîte avec des formes à encastrer: Demandez au bambin de vous dire avec des mots dans quel trou va la forme triangle. Il avancera ses mains vers la boîte sans utiliser des mots et essaiera de mettre le triangle dans la bonne forme. Demandez-lui ensuite « dans quel trou le triangle ne va pas »! Essayez, vous serez surpris!

En ce qui concerne la séparation… On sait que l’enfant qui pleure quand son parent s’éloigne, c’est une réaction naturelle. L’anxiété de séparation commence vers 7 mois et diminue vers 3 ans et demi. Donc il est tout à fait normal que notre enfant se sente moins en sécurité en notre absence.

L’image permanente (maman existe toujours même si elle n’est pas là) s’acquiert vers 2 ans et demi mais l’image disparaîtra si l’enfant est en situation de stress.

 

Pour finir sur la parentalité positive…

 

Ce qu’on peut retenir sur la parentalité positive est que, autant les enfants ne naissent pas avec le mode d’emploi, autant chaque parent de nos jours a accès à des millions de façons de faire différentes, juste assez pour le mélanger quoi!

Nous sommes aussi des humains avec des besoins, des émotions et je suggère d’en tenir compte. Y’a pas de parents parfaits et ça n’existera jamais. On ne peut pas faire abstraction de notre enfance, de nos valeurs, de nos choix de vie actuels… 

Vivre dans un monde plutôt individualiste et essayer d’inculquer la bienveillance à des enfants à l’intérieur de cette société parfois dérangée peut sembler complexe. On a parfois l’impression de se battre contre une armée qui nous observe sous toutes nos coutures. 

Rappelons-nous que nos enfants partagent les mêmes besoins que nous en plus intenses, idem pour les émotions. Ils ne savent pas “contrôler” tout ça (d’ailleurs sommes-nous capables nous? Pas certaine dans mon cas!)

Dans le meilleur des mondes, on tente de trouver des solutions qui permettent de répondre aux besoins de tout le monde en étant en écoute empathique, sans jugement!

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Pascale Pouliot
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