Il y a 3 semaines est paru ici à Je Materne, un article qui s’intitulait: Être parent, c’est dur. Apres l’avoir lu, je me suis dit que c’était vrai que des fois c’est dur puis que d’autres fois c’est de l’or en barre. On sait jamais trop sur quel pied danser. On est toujours assis entres deux chaises puis on fait son gros possible.
En fait la parentalité c’est une grosse montagne russe d’émotions parfois positives, parfois négatives.
Ça m’a donné le goût de faire une petite liste non exhaustive des sentiments qui peuvent surgir dans nos vies de parents, pour voir si on est pas mal tous dans le même manège.
La Culpabilité
J’ai crié aujourd’hui! En fait le mot crier est un euphémisme. L’emploi des mots hurler, égosiller, beugler ou gueuler serait plus juste. Vous vous demandez sûrement: “Mais quels malheurs lui sont tombés dessus?” Alors de ma hauteur d’adulte je vous répondrai: Ma fille de 3 ans!! Et voilà, la neurone de la patience a explosé au moment ou je ne m’y attendais pas, pour une raison que j’ai déjà oublié. (Ce devait être très important!)
Tsé quand tu deviens quelqu’un que tu ne connais pas, mais que tu n’avais pas vraiment envie de connaître non plus. Heureusement que dans la vie on ne peut pas faire d’arrêt sur images parce que je me regarderais, enfin pas moi mais plutôt la fille qui m’a volé mon corps pendant ces 5-10 minutes où mon contrôle a disparu. Alors je regarderais cette fille sûrement avec l’œil rempli de jugement et je penserais en moi-même: “Wow elle a sauté une coche celle-là!” Mais comme on ne peut pas faire ça dans la vie, après la tempête le film se remet a jouer et tu retombes sur tes pattes, tu reprends tes esprits et puis la, sournoisement mais sûrement la voilà qui se pointe: La culpabilité.
La culpabilité, la vraie, la bonne. Pas celle que tu ressens quand tu oublies la fête de ta mère, non, plutôt la culpabilité qui s’enroule autour de nous comme un boa constrictor qui nous aurait pris pour sa prochaine souris.
Puis là, il faut que tu trouves une solution, sinon elle a la fâcheuse tendance à ne pas te laisser tranquille, mais plutôt à s’étendre exponentiellement (c’est pas facile à placer, ce mot-là!) Elle reste là à te narguer et elle n’a pas de préférences, elle peut même te suivre la nuit!
Quoi faire?
1. Tu réfléchis, tu tournoies toutes les possibilités dans ta tête pour t’en débarrasser. Comment je peux faire? Et là, PAF! La solution te saute dessus. Quand les connexions dans mon cerveau ont recommencé à fonctionner au mode normal, j’ai regardé ma cocotte et je me suis… excusée!!
Ben oui, parce que ça fait ça aussi des parents, ça s’excuse. Je dis pas que j’ai pas trouvé ça dur les cinq premières secondes avant que ça sorte, on a toujours un petit amour propre mal placé en nous. J’étais contente de le faire. Je devais le faire, puis surtout je voulais que ma fille sache que ça arrive aussi que les parents fassent des bêtises et que si j’avais pu, je me serais mise moi-même en retrait pour mauvais comportements 4-5 minutes.
Ouf, ça fait du bien quand ça passe. Le problème avec la parentalité c’est que la culpabilité ça revient de temps en temps.
2. Tu te trouves des solutions d’avance pour ne pas te laisser étouffer par le boa trop souvent.
3. Tu fais du yoga, ça aide toujours le yoga!!
L’amour
On aime tous beaucoup de choses dans la vie, la lasagne, la plage, les couchers de soleil, Games of Thrones et la musique en général. Mais tout ce qu’on aime, qu’on apprécie, ce n’est rien comparé à l’amour avec un grand A que nous apporte nos progénitures. On n’en peut plus de les aimer. Ça fait mal tellement on les aime, puis en plus ce qui est le plus étrange c’est que même les jours où ça va mal pis que la pensée de les vendre sur eBay nous a passé dans la tête plus d’une fois, ben même ces jours-là, on les aime quand même et puis ça on peut pas en dire autant de grand-chose d’autres. Aimer à ce point-là, il y a bien juste les pâtes pour accoter ca. (Qui n’aime pas les pâtes à la folie??!!)
Pis en plus des fois c’est ingrat aimer à ce point. On veut leur faire plaisir, parce que ça nous fait plaisir de leur faire plaisir. On s’y met, on concocte un petit plat spécial enfants, on pense à une activité extra, à un cadeau enchanteur, puis on est aussi excité qu’un écureuil devant une machine à pop corn que Mini découvre ce qu’on a fait. Mais quand l’heure H arrive, qu’on présente comme un trésor le repas qu’on a cuisiné et au lieu de se régaler, Mini nous fait une crise parce qu’il voulait manger des pâtes pour la 17ème fois de suite (parce que quand on aime on compte pas!) et pas ÇA!! Et cerise sur le sunday en plus, l’activité si bien préparée ne reçoit pas le degré d’attention prévu.
Résultat: Nous avons le moral dans les talons!
Mais même dans ces moments-là, l’amour ne nous quitte pas. Il est juste momentanément moins présent! Il est de mise dans ces cas-là de penser à tous ces moments où ils collent leurs petits nez dans notre cou, et hop c’est reparti!!! Nos enfants nous aiment aussi. Ils nous le démontrent chaque jour. Ils ont juste une façon bien à eux de nous le faire sentir et ça implique la moutarde qui nous monte au nez à certaines occasions. Chacun sa technique!
Quoi faire
Ce qui est beau avec l’amour parental, c’est qu’il n’y a rien à faire. Il faut en donner le plus possible, en recevoir tout autant et refaire ce processus autant de fois que possible!!
Le jugement
Le plus dur dans la parentalité, surtout après le premier enfant, ce ne sont pas les pleurs, les nuits qui disparaissent, l’inquiétude… NON, souvent le plus compliqué c’est les Autres!
Ces autres qui sont pourtant bien intentionnés, mais qui nous causent tant de remises en question inutiles.
Ces autres qui dès qu’ils nous voient se transforment en professionnels de la petite enfance.
Ces autres qui jugent nos méthodes, qui comparent les enfants, qui te jurent dur comme fer que la petite de leur cinquième cousin était propre à 8 mois et demi!! (Hein?)
Ces autres qu’on aime quand même, mais à qui on ne doit pas trop en dire sur le cododo, les couches lavables, le portage, l’attachement. À moins d’avoir le goût et surtout l’énergie d’expliquer dans une seule conversation à quelqu’un qui nous regarde sourcils levés de perplexité pourquoi on a fait les choix qu’on a fait et que pour nous c’est important.
Et oui, parfois le jugement des autres fait partie de la vie de parents. Et quelques fois (pas souvent là!) il faut avouer que nous-mêmes en tant que parents, on s’y laisse un peu aller nous aussi.
Quoi faire
1. Dans les cas de figure où n’en pouvant plus, vous avez envie de répliquer quelque chose à quelqu’un, pratiquez vous d’avance pour que vos arguments soient bétons.
2. Sinon utilisez la dérision, comme dans l’exemple suivant.
Si quelqu’un vous demande ce que vous faites pendant vos vacances et que ces dites vacances représentent tous les jours où vous êtes à la maison avec les enfants, ce qui représente tous les jours de votre vie puisque vous avez fait le choix de rester à la maison avec ces mêmes enfants (eh oui, c’est du vécu!) vous pourriez le regarder et sourire ou bien travailler une réponse qui pourrait sonner comme:
“Mes vacances? Excuse-moi je pense que je ne comprends pas trop la question, parce que pour moi des vacances c’est,
A) sur le bord de la mer avec un daiquiri ( sans alcool le daiquiri, je suis un parent responsable!), ou
B) en sac à dos à Bangkok, ou encore
C) en camping sur le bord d’un lac.
Puis comme mes journées quoique bien occupées ne correspondent ni à A-B ou C, je vais être obligé de te demander de reformuler ta question svp. Parce que je sais pas trop quoi répondre là!”
3. Vous pouvez aussi vous dire que la personne est pleine de bonnes intentions, qu’elle s’intéresse a vous et qu’elle est peut être un peu maladroite.
4. Tu refais du yoga, (voir Culpabilité).
La fierté
Les yeux en étoiles, le sourire étampé dans le visage, le cœur qui bat vite, c’est ça un parent fier!! Ça prend pas grand-chose en plus, c’est ce qui est formidable. Le premier sourire, les premiers pas, le premier mot, la chanson de Noel tant pratiquée et presque réussie!
Tous ces petits riens qui nous rendent si heureux, si gaga. On en parle un peu, pas trop, bon disons un peu beaucoup. On essaie de ne pas trop ennuyer les amis, mais quand même quand le plus grand a fait une roulade par lui-même, tout seul, sans aide, on ne peut pas résister et on le glisse dans la première conversation. Heureusement que maintenant il y a les appareils photos numériques, parce c’est moins pratique de développer 30 photos de la première bouchée de purée de brocoli.
Il y a un truc pour lequel tous les parents sont tellement fiers et qui est inexplicable, c’est le fameux pot. La première fois qu’on retrouve quelque chose dedans. La première fois où par magie l’enfant ne l’a pas pris pour s’en faire un chapeau, pour le promener partout dans la maison avec son lapin doudou assis dedans ou qu’il n’a pas fait pipi à côté de ce même instrument qui jusqu’à présent ne l’inspirait pas vraiment. Mais quand ça arrive on se trouve un peu zinzin, mais on est fier, on se peut pu d’être fier. C’est ben juste des parents qui comprennent ce petit moment de bonheur. Ne racontez pas ça à personne, mais savourez le moment puis pensez à tous les autres parents qui un jour ont eu ou auront le même sentiment de fierté en cachette!!
Quoi faire
1. La fierté qu’on ressent pour son enfant est un sentiment très fort, mais qui n’est pas souvent partagé aussi fortement par les personnes qui nous entourent. Limitez vos histoires et vos photos à 3-4 lorsque vous rencontrez quelqu’un. De cette façon vous vous assurerez de pouvoir recommencer tout en gardant vos amis!
2. Montrez votre fierté à vos enfants le plus souvent possible! Ils le méritent et en plus ca fait du bien au moral.
3. Même dans les moments ou c’est un peu plus difficile d’être fier, comme lorsque la cuisine est remplie murs à murs de purée par exemple, ne vous laissez pas abattre et dites vous qu’ils apprennent et ça il y a de quoi être fiers!
Il ne me reste qu’à vous souhaiter de profiter des bons moments, de régler le plus vite possible les moins bons et d’essayer, même si ce n’est pas facile, de rester zen.
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